Manger l’œuf de sa poule, cueillir sa salade à sa fenêtre, et demain avoir une ruche domestique, la mode est à l’auto-production et les industriels tentent, tant bien que mal, de suivre le mouvement. Il y a un besoin de naturalité, de produire soi-même, parce que ça coûte moins cher et rassure sur l’origine des produits. Selon un sondage TNS Sofres datant de juin, 43% des Français produisent chez eux, des fruits, des légumes, des salades, des herbes aromatiques et même un Français sur dix dispose d’œufs pondus à domicile. D’après des experts ce phénomène est en croissance et lié à une perte de confiance envers les produits alimentaires (-8 points selon les études de son institut entre 2012 et 2014), notamment après le scandale des lasagnes au cheval. La mode des poulaillers urbains est effectivement en vogue, surtout depuis que les collectivités les subventionnent car les poules aident à recycler les déchets.- Fermes verticales d’intérieur -Ce qui est nouveau, c’est la tendance à vouloir faire produire de plus en plus de choses, dans tous les coins, sur son balcon, un rebord de fenêtre ou même dans son appartement. Aux États-Unis sont nées les «windowfarms», des mini-fermes verticales d’intérieur. Mais cette tendance est intéressante car elle vise à retrouver le sens et la maîtrise de sa consommation. Et si le phénomène est encore émergent, dans dix ans il pourrait remettre en question le modèle économique de certains produits. C’est peut être une aubaine pour les industriels qui sauront exploités ce créneau et tirer profit de l’émergence de cette nouvelle tendance.