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Meta sous le feu des critiques de la commission européenne pour violation du Digital Markets Act

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La commission européenne a récemment accusé Meta, le groupe derrière Facebook et Instagram, de non-respect du Digital Markets Act (DMA). Cette loi, qui vise à renforcer la concurrence dans le secteur numérique, est un cadre réglementaire strict que les géants de la technologie doivent suivre. Comme Apple la semaine dernière, Meta se trouve désormais sous le coup d’une enquête pouvant entraîner plusieurs milliards d’euros d’amende.

Contexte de l'accusation

La principale critique de la commission porte sur l'introduction, en novembre 2023, d'un abonnement payant optionnel par Meta pour ses plateformes Facebook et Instagram en Europe. Cet abonnement, facturé au minimum 10 euros par mois, permet aux utilisateurs de naviguer sans publicité. Meta a présenté cette option comme une réponse aux exigences du DMA, en offrant une alternative aux internautes qui refusent que leurs données soient utilisées pour la personnalisation des publicités.

Réponse de la commission européenne

Cependant, la commission européenne n’est pas convaincue par cette solution. Selon Thierry Breton, commissaire au marché intérieur, le choix entre "payer ou consentir" ("pay or consent") proposé par Meta ne constitue pas une véritable alternative, mais plutôt un choix binaire. « C’est une infraction au DMA », a-t-il déclaré, soulignant que l’option proposée ne respecte pas l’esprit du règlement.

Margrethe Vestager, vice-présidente de la commission, a ajouté que l’objectif du DMA est de donner aux citoyens le contrôle de leurs données personnelles et de leur permettre d'opter pour des publicités moins personnalisées sans frais supplémentaires. Bruxelles reproche à Meta de ne pas offrir une version gratuite de ses réseaux sociaux avec des publicités moins ciblées, mais toujours présentes.

Procédure et conséquences

Meta a maintenant le droit d’accéder au dossier d’instruction et de se défendre contre ces accusations. L’enquête devra être conclue d’ici fin mars 2025. En attendant, le groupe de Mark Zuckerberg pourrait être exposé à des sanctions financières colossales si les accusations sont confirmées.

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les géants de la technologie face à la régulation croissante en Europe. La mise en place du DMA montre la volonté de l’union européenne de rééquilibrer les pouvoirs sur le marché numérique et de protéger les droits des consommateurs.

Alors que Meta se prépare à se défendre contre ces accusations, l’issue de cette enquête pourrait avoir des répercussions significatives sur la manière dont les grandes entreprises technologiques opèrent en Europe. L’évolution de cette affaire sera suivie de près, tant par les régulateurs que par les acteurs du marché numérique.

En somme, la commission européenne cherche à garantir que les alternatives offertes par les entreprises technologiques respectent véritablement les droits des utilisateurs et ne soient pas simplement des choix forcés sous couvert de conformité réglementaire.