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Attention aux fake news : C’est le moment d’intégrer la veille dans une démarche organisationnelle globale

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La propagation éclatante des informations fautives sur les réseaux sociaux pendant la présidentielle Américaine qui a vu Donald Trump la gagner a donné naissance à des outils de contrôle et de veille. Ainsi, Facebook a commencé à alerter sur des articles au contenu insidieux, en plus de cela il a ajouté des logos aux publications des médias considérées comme sérieux. Cette action a été réservée dans un premier moment aux États-Unis dans l’espoir de la généraliser au reste du globe.

Mais une étude inédite de l’université de Yale réalisée auprès de 5 000 Américains démontre le peu d’effet de ce type de démarche contre les fake news. Les chercheurs ont dévoilé pour une série d’informations testées (réelles ou imaginées) que 14,8 % des intervenants admettent toujours la véracité d’une publication Facebook habillée de la mention « mise en question par des factcheckers indépendants », alors que le même titre d’article sans le message d’alerte est jugé crédible par 18,5 % du panel. L’outil de vérification ne réduit donc que de 3,7 points la croyance dans une fausse information. Ce qui est encore dangereux, c’est que ce dispositif donne plus de crédibilité aux fake news non identifiés comme tels par l’organisme associé. C’est le cas notamment chez les supporters de Trump et les cibles âgées de 18-25 ans. Or, notent les chercheurs, « comme il est plus facile de produire de fausses informations que de les bannir, il est probable qu’il y ait davantage de fausses publications non identifiées par fact-checking ». Ajouter les logos des médias sérieux dans les publications se révèle encore moins encourageant. « Nous n’avons trouvé aucun changement avec cette mesure… Cela suggère que même les médias reconnus ne sont pas spécialement crédibles », estiment les auteurs. Avant de conclure : « Les améliorations de façade sur la manière dont les articles sont vus sur les réseaux sociaux ne sont pas suffisantes. Dans ce cadre des solutions plus pragmatiques sont indispensables. »

Il faut savoir que les fact-checking sont des organisations partenaires à Facebook spécialisées dans la vérification de l’information.