C’est un cri du cœur que lance l’association nationale des médias et des éditeurs (ANME) à travers son dernier communiqué. Elle alerte sur une évolution préoccupante du marché de la publicité et des relations publiques au Maroc, qui pourrait avoir des répercussions graves pour les médias traditionnels.
Depuis quelque temps, plusieurs sociétés de communication et de promotion ont pris des virages inattendus. Elles délaissent leurs partenariats avec les médias traditionnels pour se tourner vers des collaborations avec des influenceurs et des créateurs de contenu numérique. L’ANME voit d’un très mauvais œil ces mouvements qu’elle qualifie de suspects, soulignant que ces entreprises recherchent des profits rapides sans se soucier de la crédibilité de l’audience ou de la qualité du contenu.
Le phénomène n’est pas sans conséquence. Chaque année, des millions de dirhams sont investis par des entités publiques et privées dans des campagnes promotionnelles avec des influenceurs. Cette manne financière, qui échappait autrefois aux médias traditionnels, met aujourd’hui en péril leur existence même.
Pour l’ANME, il est crucial que les professionnels et les dirigeants des médias nationaux prennent conscience de la gravité de la situation. Le communiqué met en garde : toute complaisance des éditeurs pourrait être perçue comme une complicité dans la destruction progressive du secteur des médias et de l’édition.
Face à cette menace, l’association formule des demandes claires et précises :
- Ouvrir une enquête sur le détournement potentiel de fonds publics et privés vers ces nouvelles pratiques publicitaires.
- Réviser les lois régissant les sociétés de relations publiques pour mieux encadrer ces collaborations avec les influenceurs.
- Réviser les lois régissant les sociétés de relations publiques pour mieux encadrer ces collaborations avec les influenceurs.
L'ANME exhorte toutes les parties prenantes à prendre ces avertissements au sérieux. Elle appelle à une mobilisation collective pour sauvegarder l’intégrité et la pérennité des médias marocains. Ce combat est essentiel pour garantir un journalisme de qualité et une information fiable, dans un paysage médiatique en pleine mutation.
En somme, l’ANME invite à réfléchir et à agir avant qu’il ne soit trop tard. Sauvegarder les médias traditionnels, c’est préserver une part essentielle de la démocratie et du tissu social marocain. C’est un appel à la raison et à la responsabilité que l’association adresse à tous les acteurs du secteur.
