Les plateformes de réseaux sociaux telles que YouTube, TikTok, et Instagram limitent la monétisation directe à quelques pays africains et à des tarifs réduits, forçant les influenceurs locaux à se tourner vers les partenariats et les contenus sponsorisés. Ce marché évolue rapidement avec l'introduction d'influenceurs virtuels créés par l'intelligence artificielle (IA), qui pourraient réduire la capacité des influenceurs humains à générer des revenus, selon un récent rapport.
Les créateurs de contenus en Afrique, qui s'efforcent de promouvoir des événements majeurs comme la Coupe d’Afrique des Nations et d'intégrer les stratégies de communication des grandes marques, attirent également l'attention des régulateurs et des autorités fiscales. Plusieurs pays, dont le Kenya et le Cameroun, imposent des taxes sur les revenus générés, reflétant la structuration économique croissante de ce secteur.
Monétisation directe : Une pratique complexe
La rémunération directe, une source essentielle de revenus pour les créateurs de contenus, est principalement disponible sur des plateformes comme YouTube, TikTok, Facebook, Instagram et X (anciennement Twitter). Cependant, en Afrique, la monétisation directe est entravée par des restrictions géographiques et des taux de rémunération inférieurs. Par exemple, YouTube ne permet la monétisation que dans 13 des 55 pays africains. Les créateurs doivent également composer avec des revenus indexés sur les tarifs publicitaires locaux, souvent bien inférieurs à ceux des pays occidentaux.
Les influenceurs africains sur X (ex-Twitter) ne peuvent recevoir leurs revenus que via Stripe, une plateforme de paiement inaccessible en Afrique. De même, TikTok n'a pas encore déployé de modèle de rémunération en Afrique. Sur Facebook, seuls l'Égypte, le Maroc et l'Afrique du Sud sont éligibles pour la monétisation, et sur Instagram, bien que la monétisation soit disponible dans 39 pays africains, les revenus sont déterminés par les tarifs publicitaires locaux.
L'émergence des influenceurs virtuels
Les obstacles à la monétisation directe poussent les créateurs de contenus africains à privilégier les partenariats et les contenus sponsorisés. Cependant, cette source de revenus est menacée par l’IA. Les influenceurs virtuels, des avatars créés par l'IA, gagnent en popularité sur les réseaux sociaux. Ces entités numériques produisent du contenu attrayant et peuvent potentiellement remplacer les influenceurs humains. Les marques commencent à exploiter ces influenceurs virtuels, réduisant ainsi la demande pour les services des créateurs de contenus humains.
La monétisation des contenus en Afrique fait face à des défis majeurs, entre restrictions géographiques et concurrence des influenceurs virtuels. Alors que l'IA offre des opportunités pour améliorer la productivité des créateurs de contenus, elle menace également leur capacité à générer des revenus. Les créateurs africains doivent naviguer dans ce paysage complexe pour maintenir leur viabilité économique et leur pertinence dans un marché global en évolution rapide.