Après la création d’un cours portant sur NTM à Manchester (Royaume-Uni), sur l’univers cinématographique Marvel à Baltimore (États-Unis) ou encore sur Les Simpsons à Berkeley (États-Unis), l’Harvard Business School (HBS) a décidé de faire appel à ses étudiants pour analyser la dernière stratégie commerciale adoptée par Beyoncé. La star américaine avait fait sensation, le 13 décembre 2013, en sortant sans annonce ni promotion son cinquième album solo. L’étude devrait à terme intégrer le programme des cours du MBA «Strategic Marketing in Creative Industries». L’étude de cas, que l’école de commerce de l’Harvard University promet de publier au cours de la semaine prochaine, doit examiner comment les équipes commerciales et marketing de la chanteuse ont réussi à s’affranchir, sans conséquences [600.000 albums vendus en trois jours, ndlr], d’une campagne publicitaire longue et coûteuse. Aidés par des acteurs directement concernés tels que Parkwood Spectacles, Columbia Records, Facebook ou encore Apple, les étudiants de MBA devront non seulement comprendre le phénomène mais également «décider de ce qu’ils auraient fait s’ils avaient travaillé pour Beyoncé». Anita Elberse, professeur de la HBS et spécialiste des questions marketing dans le domaine du divertissement, des médias et de l’industrie du sport, a déjà promis de faire intégrer l’étude de cas à ses cours. «Comprendre les mécanismes qui s’opèrent derrière un tel personnage est toujours très intéressant», a-t-elle confié à la Harvard Gazette, avant d’énumérer, enthousiaste, toutes les questions qui lui venaient en tête: «Comment ont-ils gardé le secret si longtemps? Est-ce que ce genre de stratégie n’est viable que pour les superstars? Comment vont désormais se faire les partenariats entre maisons de disques et artistes? Quel effet pourrait avoir ce choix dans la relation de la chanteuse avec ses fans?». «Ce sont des questions difficiles, mais heureusement nous avons des étudiants très intelligents à Harvard» a-t-elle finalement ajouté, dans un sourire.