« Vous n’êtes pas un produit ». Sur sa page d’accueil, Ello annonce la couleur. Présenté comme le réseau social anti annonceurs, ce site enregistrerait, six mois seulement après son lancement, 4000 demandes d’inscriptions par heure. Esthétique réduite à l’essentielle, utilisation de pseudonyme autorisée et minimum d’options « pour ne pas perdre les utilisateurs dans des règles de confidentialités trop complexes » seraient quelques unes des clés du succès d’Ello. Un succès qui serait également du à un engouement de la part du mouvement LGBT, à la recherche d’un réseau social plus libre que Facebook. Car la philosophie du site est bien son atout principal. Dans les faits, Ello n’a rien de révolutionnaire. Une fois inscrit, sur invitation uniquement, l’utilisateur a le choix entre deux listes d’abonnés, « friends » pour les personnes qu’il connait réellement, et « noise » (bruit en Français), pour les autres. Les fonctionnalités quant à elles ne diffèrent pas vraiment de ce que l’on peut retrouver partout ailleurs : publication de contenus diverses comme texte ou photos, s’affichant selon un fil chronologique. Cette simplicité d’utilisation revendiquée pose toutefois quelques problèmes de fonctionnement. Il est pour l’instant impossible de bloquer un utilisateur indésirable, ou de signaler un contenu inapproprié. En outre, il est également impossible de poster une simple vidéo. Si l’idée est séduisante en théorie, rien ne dit qu’Ello tiendra la distance. Ce n’est pas le premier acteur à avoir tenté de concurrencer les Facebook et autres Twitter. Avant lui, des sites comme Pheed, Diaspora ou App s’y sont essayé, sans grand succès.