Suite à l’annonce de la nouvelle politique de sécurité d’Apple, Google contre-attaque. Dans les colonnes du Washington Post, un porte-parole de Google explique que dans la prochaine version de son système d’exploitation mobile (Android L), le chiffrement des données sera activé par défaut. Actuellement, cette protection - qui est basée sur l’algorithme AES 128 bits - est optionnelle. Et, soyons honnêtes, rarement utilisée. Pour cela, il faut aller dans le menu : Paramètres -> Personnel -> Sécurité -> Crypter le téléphone. L’opération dure un certain temps et il est préférable que le terminal soit bien chargé. « Android propose le chiffrement depuis trois ans maintenant et les clés ne sont pas stockées en dehors du terminal. On ne peut donc pas les livrer aux forces de l’ordre », précise le porte-parole. Chez Apple, l’approche est un peu différente. Depuis l’iPhone 3GS, les smartphones d’Apple disposent d’une fonction de chiffrement automatique, intégré au niveau matériel et basé sur l’algorithme AES 256 bits. Par la suite, la firme a rajouté une couche de sécurité logicielle appelée Data Protection, qui permet de gérer ce chiffrement matériel de manière plus fine, en associant à chaque fichier sa propre clé. Dans iOS 8, ce système a été renforcé « rendant techniquement impossible de répondre aux requêtes gouvernementales pour extraire les données des appareils », explique Apple. Toutefois, l’usage de Data Protection reste optionnel, car liée à l’activation du verrouillage d’écran. Bref, après avoir été éclaboussées par les révélations d’Edward Snowden, les deux entreprises cherchent désormais à rassurer leurs clients en leur proposant toujours plus de sécurité.