Meta se retrouve une nouvelle fois sous les projecteurs suite aux révélations du Wall Street Journal sur la diffusion de nombreuses publicités faisant la promotion de drogues dures. Selon une enquête du journal, ces annonces continuent d'être visibles sur les plateformes sociales de Meta, telles que Facebook et Instagram.
En mars 2024, le Wall Street Journal avait déjà alerté sur la présence de ces publicités permettant l'achat de substances illicites comme la cocaïne, des opioïdes et le DMT, un psychédélique. Cette situation avait suscité une enquête en cours par les autorités fédérales.
Les publicités incriminées n'hésitent pas à afficher des images de médicaments sous forme de poudre ou de pilules, invitant explicitement à "passer commande", comme le rapporte une annonce datant de juillet 2024.
Entre mars et juin 2024, l'ONG Tech Transparency Project révèle que 450 de ces publicités ont été diffusées sur les plateformes de Meta, soulignant ainsi les failles apparentes dans les systèmes de modération de l'entreprise. Katie Paul, directrice de TTP, critique sévèrement cette laxisme : "Vous n'avez plus besoin du dark web lorsque vous pouvez simplement acheter une publicité Facebook pour vendre des drogues dangereuses ou même escroquer des gens."
Malgré les prétentions de Meta quant à l'efficacité de son intelligence artificielle pour valider les publicités, le Wall Street Journal note que des contournements simples, comme l'utilisation de photos, suffisent à éviter la détection automatique. Cette lacune pourrait être liée à des réductions d'effectifs au sein des équipes de modération.
En réponse aux critiques, un porte-parole de Meta a déclaré que l'entreprise collabore avec les autorités pour réduire ces publicités illicites : "Nos systèmes sont conçus pour détecter et appliquer de manière proactive le contenu en infraction, et nous rejetons des centaines de milliers de publicités pour violation de nos politiques en matière de drogue."
Malgré ces efforts, Meta se retranche derrière l'article 230 de la loi américaine sur les communications, qui la protège en tant que plateforme contre toute responsabilité pénale pour le contenu publié par les utilisateurs.