Meta a accepté de verser 1,4 milliard de dollars à l'État du Texas dans le cadre d'un règlement concernant un procès lié à la protection de la vie privée. Cette décision intervient à la suite d'accusations affirmant que la société, fondée par Mark Zuckerberg, aurait utilisé des données biométriques des utilisateurs sans leur autorisation. L'annonce a été faite par le procureur général du Texas, Ken Paxton, qui a qualifié cet accord de "plus important jamais conclu par un seul État".
"Ce règlement historique démontre notre engagement à tenir tête aux plus grandes entreprises technologiques du monde et à les tenir responsables d'avoir enfreint la loi et violé le droit à la vie privée des Texans", a déclaré Paxton, un républicain, dans un communiqué. Meta a également exprimé sa satisfaction de voir ce différend résolu et a évoqué des perspectives futures pour approfondir ses investissements au Texas, notamment le développement potentiel de centres de données.
Cette affaire fait écho à un règlement similaire de 650 millions de dollars approuvé en 2021, suite à des réclamations d'utilisateurs de l'Illinois concernant des violations semblables. Déposée en 2022, la poursuite au Texas alléguait que Meta avait violé une loi de l'État interdisant la prise ou la vente d'informations biométriques, comme le visage ou les empreintes digitales d'un résident, sans son consentement.
En réponse aux préoccupations croissantes concernant la technologie de reconnaissance faciale, Meta a annoncé en 2021 qu'elle désactiverait son système de reconnaissance faciale et effacerait les empreintes digitales de plus d'un milliard de personnes. Cette décision est intervenue après que plus d'un tiers des utilisateurs actifs quotidiens de Facebook aient opté pour la reconnaissance faciale.
Introduite il y a plus d'une décennie, la reconnaissance faciale de Facebook a progressivement été désactivée suite à des examens par les tribunaux et les régulateurs. En 2019, Facebook a cessé de reconnaître automatiquement les personnes sur les photos et de suggérer de les "étiqueter", demandant plutôt aux utilisateurs de choisir s'ils souhaitaient utiliser cette fonctionnalité.
Ce règlement marque une étape importante dans la régulation de l'utilisation des données biométriques par les grandes entreprises technologiques et met en lumière les défis continus auxquels elles sont confrontées en matière de protection de la vie privée.