Le premier salon des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient s’est ouvert mercredi 12 novembre à Rabat avec la participation de plus de 1.000 acteurs de la filière musicale.
« Ce qu’on oublie souvent, c’est que l’Afrique c’est un milliard d’habitants, une belle dynamique artistique et sur le plan musical un continent extrêmement riche, et je pense qu’il y a moyen de développer ici aussi en Afrique une plateforme intéressante, on n’est pas obligé de passer à chaque fois par l’Europe ou par les États-Unis pour être en contact avec nous-mêmes, avec nos artistes. » Souligne Brahim El Mazned, le directeur et fondateur de Visa For Music. Cette première plateforme professionnelle de la musique été marquée par un hommage rendu à plusieurs artistes comme Nass El Ghiwane, Maalouma Mint El Meidah et Ismaël Lô. « C’est un marché crucial pour faire tourner les artistes. Je pense que cette première édition est très réussie dans le sens où beaucoup de gens y ont participé, que ce soit du côté marocain ou étranger. Les artistes programmés et tous ceux qui sont venus pour les rencontres ont un bon niveau. Ce qui a conféré de l’importance à ce salon. Moi-même je suis venue parce que j’ai pensé que c’est un événement sérieux qu’il faut soutenir. Mais aussi pour voir si je peux dénicher des artistes que je peux faire tourner. Faut-il seulement qu’ils fassent un genre musical qui me plaise ? Parce que le producteur investit sur l’artiste. Ce n’est pas comme le programmateur. Il faut, donc, qu’il soit sûr que ça peut lui rapporter. C’est pour cela qu’il y a plus de diffuseurs pour cette première rencontre », souligne la productrice française, Maité.
Cette manifestation « Visa For Music » a été organisée avec le soutien notamment du Ministère de la Culture Mohamed Amine Sbihi, de l’European Forum of Worldwide Music Festivals (EFWMF) et de la Fondation Hiba.