Dans le vaste domaine de l'intelligence artificielle (IA), Huawei ne cesse d'innover et de repousser les limites de la technologie. Récemment, les chercheurs du Noah’s Ark Lab de Huawei, ont dévoilé une proposition audacieuse : doter l'IA d'un corps physique, ouvrant ainsi la voie à ce qu'ils appellent l'intelligence artificielle incarnée (E-AI).
Cette vision novatrice, présentée dans un rapport préliminaire, pourrait révolutionner notre perception de l'IA en lui permettant de penser et d'agir de manière plus semblable à un être humain. Pour les chercheurs, l'E-AI représente la prochaine étape pour atteindre l'intelligence artificielle générale (IAG), capable d'effectuer une gamme étendue de tâches cognitives.
L'IAG, souvent considérée comme le Graal de la recherche en IA, est une forme d'intelligence artificielle capable de rivaliser avec les capacités cognitives humaines et animales. Cependant, les chercheurs de Huawei estiment que simplement augmenter la puissance de calcul et le volume de données ne suffira pas à atteindre cet objectif. Ils affirment que la véritable compréhension nécessite une interaction physique avec le monde environnant, ce qui implique d'équiper les IA d'un corps physique.
Bien que cette idée soit ambitieuse, elle n'en reste pas moins confrontée à de nombreux défis technologiques. L'intégration de l'IA dans un corps physique soulève des questions complexes, notamment en ce qui concerne la miniaturisation des modèles de langage à grande échelle (LLM) utilisés par les chatbots actuels.
Cependant, Huawei n'est pas seul dans cette quête. Des entreprises telles que Boston Dynamics, Tesla et Figure ont déjà intégré l'IA dans des projets de robotique, illustrant ainsi l'évolution rapide de ce domaine.
Bien que l'IAG incarnée dans un corps pleinement fonctionnel soit encore un objectif lointain, cette vision pourrait devenir réalité plus rapidement que prévu. L'avènement de l'intelligence artificielle incarnée ouvre de nouvelles perspectives passionnantes dans le domaine de la technologie et de la robotique, où les frontières entre les tâches physiques et cognitives commencent à s'estomper.
