L'e-commerce a déjà connu d'importantes évolutions grâce à l'intelligence artificielle, mais Emova, une startup française, pousse la transformation encore plus loin en introduisant l'idée novatrice de créer son jumeau numérique pour essayer des articles en ligne avant de les acheter.
Dans un contexte où l'acte d'achat en ligne est devenu monnaie courante, Emova vise à réinventer l'expérience du shopping virtuel en introduisant le concept de jumeau numérique. À la tête de cette entreprise prometteuse se trouve Gaël Seydoux, ancien collaborateur d'Ubisoft et expert en 3D reconnu pour son travail dans l'industrie cinématographique.
Le procédé d'Emova est aussi simple qu'innovant : à partir d'un simple selfie, les utilisateurs peuvent créer un avatar hyperréaliste qui sera leur double numérique. Cet avatar peut ensuite être utilisé pour essayer virtuellement une variété de produits, allant des vêtements aux accessoires. C'est une cabine d'essayage du futur, permettant aux consommateurs de visualiser le rendu des articles sur leur jumeau numérique avant de faire un achat.
Le potentiel de cette technologie est immense. Si vous hésitez sur l'achat d'un bijou ou d'un vêtement, laissez votre jumeau numérique le porter pour vous donner une idée précise du résultat. Cette approche vise à réduire la marge d'erreur lors des choix d'achat et, par conséquent, à minimiser les retours d'articles.
La reconnaissance internationale d'Emova a été soulignée lors de sa participation au K-startups Challenges en Corée, un concours renommé qui a attiré 1 900 entreprises de 108 pays. Parmi les 60 finalistes, Emova a été la seule entreprise française à être sélectionnée.
Cette reconnaissance témoigne du vif intérêt des entreprises pour des solutions technologiques novatrices visant à améliorer l'expérience d'achat. Dans un contexte économique mondial caractérisé par une expansion continue de l'e-commerce, les entreprises cherchent des moyens de se démarquer dans un marché concurrentiel.
Bien que l'innovation d'Emova soit indéniable, elle soulève également des questions éthiques. Externaliser l'expérience d'essai de produits en la confiant à un avatar numérique peut être perçu comme une forme d'aliénation. L'hyper-personnalisation du shopping, tout en étant une prouesse technique, pourrait potentiellement déshumaniser davantage l'acte d'achat. Alors que la commodité est recherchée, il est crucial de se questionner sur le prix de cette évolution technologique.