L'utilisation massive d'œuvres protégées par le droit d'auteur dans le développement des intelligences artificielles (IA) génératives suscite un vif débat, mettant OpenAI sous les feux des critiques. Dans un document adressé au Parlement britannique, la société défend la nécessité d'utiliser de tels contenus pour créer des modèles linguistiques avancés comme GPT-4, tout en refusant l'idée de payer les créateurs dont les œuvres ont servi à l'entraînement.
L'argument central d'OpenAI repose sur l'impossibilité, selon elle, de développer des systèmes d'IA aussi performants sans utiliser des contenus protégés par le droit d'auteur. Cependant, cette position est contestée par les créateurs et ayants droit qui accusent OpenAI de vouloir profiter du travail sans les rémunérer équitablement.
La société plaide également pour le maintien du statu quo actuel, estimant que les développeurs d'IA ne devraient pas être tenus de payer des licences ou d'obtenir des autorisations spécifiques pour utiliser des données protégées par le droit d'auteur. Cette position soulève des inquiétudes quant aux droits des créateurs et à la légitimité de l'utilisation de leurs œuvres sans consentement.
L'enjeu est d'autant plus significatif que les modèles linguistiques comme ChatGPT sont entraînés sur des milliards de données issues du web, dont une partie est couverte par le droit d'auteur. OpenAI, tout comme d'autres acteurs du secteur, invoque des exceptions légales telles que le "fair use" en droit américain pour justifier cette pratique.
La controverse met en lumière les tensions croissantes entre les acteurs de l'IA et les créateurs, soulignant la nécessité de trouver un équilibre entre l'innovation technologique et la protection des droits intellectuels. Alors que les débats sur le droit d'auteur et l'IA se poursuivent, l'industrie devra relever le défi de concilier progrès technologique et respect des créateurs.
