Coca-Cola se retrouve au cœur d'une polémique en Asie du Sud après la diffusion d'une publicité controversée au Bangladesh. Cherchant à apaiser les critiques liées à ses présumés liens avec Israël, la marque a finalement aggravé la situation, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux et soulignant les dangers d'une communication mal maîtrisée en contexte géopolitique sensible.
Coca-Cola, marque mondialement reconnue, s'est retrouvée au centre d'une vive polémique en Asie du Sud après une campagne publicitaire controversée au Bangladesh. L'entreprise, cherchant à se distancier des accusations de liens avec Israël en pleine vague de boycotts, a vu sa tentative se retourner contre elle, devenant rapidement un exemple flagrant de mauvaise gestion de communication en contexte sensible.
Pour répondre à une chute des ventes au Moyen-Orient et en Asie, Coca-Cola a lancé une campagne mettant en avant Sharaf Ahmed Jibon, une star de la télévision sud-asiatique. Dans cette publicité, Jibon, jouant le rôle d'un épicier, tentait de rassurer les consommateurs en affirmant que Coca-Cola n'était pas un produit israélien, tout en vantant les liens de la marque avec les communautés musulmanes. Cependant, un passage mentionnant une usine Coca-Cola en Palestine a immédiatement suscité la controverse.
Le problème résidait dans le fait que l'usine mentionnée dans la publicité est en réalité une installation de mise en bouteille appartenant à une entreprise israélienne, située dans une colonie en Cisjordanie, un territoire considéré comme illégal par le droit international. Cette inexactitude a provoqué une réaction instantanée sur les réseaux sociaux, poussant Coca-Cola à retirer rapidement la publicité de tous les supports et à présenter des excuses publiques.
Scott Leith, vice-président pour la communication stratégique chez Coca-Cola, a reconnu que la campagne était une erreur regrettable et a confirmé que la vidéo avait été supprimée de toutes les plateformes. Cet incident illustre les dangers auxquels sont confrontées les entreprises internationales lorsqu'elles cherchent à se démarquer des tensions géopolitiques, notamment celles liées au soutien des États-Unis à Israël.
La campagne a également eu des répercussions personnelles pour les acteurs impliqués, qui ont reçu des menaces de mort et ont été contraints de s'excuser publiquement. Cette crise a exacerbé les difficultés de Coca-Cola dans une région déjà marquée par une baisse des ventes, tout en offrant aux marques locales l'occasion de gagner du terrain.
Cet épisode met en lumière la nécessité impérative pour les grandes entreprises de maîtriser leur communication, en particulier dans des contextes géopolitiques complexes et sensibles.