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Médias: M6 n’a plus qu’un mois pour trouver un acheteur après l’échec de la fusion avec TF1

Le groupe allemand Bertelsmann, sous pression. Si, après l'échec de la fusion avec TF1, il veut vendre sa filiale pour se désengager du marché français, il doit le faire très vite. En effet, l'actuel propriétaire de M6 n'a plus qu'un mois pour finaliser un accord avec un acheteur, ce qui n'est jamais confortable dans les négociations avec les acheteurs.

Un mois pour vendre M6, pas plus !

Pourquoi un délai aussi court ? La raison est très simple. Comme l'a précisé le président de l'Autorité française de la Concurrence Benoit Coeuré lors d'une audition au Sénat, l'autorisation de diffusion de M6 sur la TNT doit être renouvelée par l'ARCOM en mai 2023. 

Or et comme le prévoit la loi, ce renouvellement interdit tout changement de contrôle de la fréquence, et ce pendant une durée de 5 ans. D'après l'Autorité, “si l'opération ne nous est pas notifiée avant la fin octobre, ça va être difficile, et c'est dans tous les cas très tendu”. Pour espérer être dans les clous, le groupe Bertelsmann devra avoir finalisé les conditions de vente avant cette date butoir. 

Trois repreneurs ont déjà fait une offre

Voilà pourquoi l'entreprise allemande a d'ores et déjà décidé “de tester le marché” en invitant les repreneurs intéressés à se positionner et à faire une offre. De ce que l'on sait pour l'instant, trois propositions sérieuses ont été déposées :

• une 1re offre émane d'un duo formé par Xavier Niel, le PDG du groupe Illiad, et par MediaForEurope, un groupe de télévision créé par Silvio Berlusconi, l'ex-président italien.

• la seconde offre a été émise par Daniel Kretinsky, milliardaire tchèque et patron du groupe Czech Media Invest et actionnaire indirect du Monde.

• la dernière offre provient de FL Entertainment (Betclic) en partenariat avec Rodolphe Saadé, patron de la CMA CGM et depuis peu du journal quotidien régional La Provence.

Seulement et comme l'explique Benoit Coeuré, étant donné la diversité des activités de ces acquéreurs potentiels, la Commission européenne pourrait se pencher sur le dossier pour s'assurer que ce rachat n'aboutisse pas à une situation de monopole ou de concurrence déloyale. Une telle mesure prend du temps, encore plus si l'institution européenne se décide à renvoyer l'affaire vers l'autorité française pour analyse complémentaire. D'après nos confrères du Point, les trois repreneurs ont tous déposé une offre à plus de 19,2 € par action, soit près d'un 1,1 milliard d'euros.