La société mère de la marque, Adidas, cherche à se détacher de la relation qui dure depuis longtemps et qui passe à présent par une situation délicate avec sa filiale Reebok. Des journalistes allemands de grandes sociétés de capital-investissement Permira et Triton sont en train d’étudier une éventuelle reprise du géant américain du sport Reebok.
Les responsables proches du dossier estiment que le projet est encore au stade préliminaire, exploratoire, et qu'il n'y avait aucune certitude qu'une offre de l'une ou l'autre des sociétés se concrétiserait. L'attrait de Reebok pour les soumissionnaires potentiels réside en partie dans ses archives de chaussures et de vêtements classiques et dans la possibilité de répondre à la demande de jeunes consommateurs pour des chaussures de sport rétro de style années 1980, ce qui améliorerait leur profil dans le monde entier. Ces atouts sont également une source d'inquiétude pour Adidas, dont les dirigeants se méfient de l'essaimage d'un rival potentiel.
Adidas a payé 3,8 milliards de dollars pour Reebok en 2006, mais n'a pas été satisfait de l’apport qu'il a fourni aux ventes annuelles de la société mère - ses ventes de 2019 ne représentaient que 7 % du total de 23,6 milliards d'euros d'Adidas pour l'année. "Dans l'ensemble, en tant qu'entreprise, nous ne sommes pas satisfaits de la croissance de 2 % des ventes en 2019", a déclaré le directeur financier d'Adidas, Harm Ohlmeyer, en mars. "Ce n'est pas à la hauteur de nos ambitions".
La direction d'Adidas a, par le passé, discuté de la possibilité de vendre Reebok, en évaluant si les bénéfices financiers potentiels l'emportaient sur le risque d'essaimage. Adidas a lancé un redressement de Reebok il y a quatre ans et a déclaré précédemment qu'il visait à mettre l'entreprise sur le chemin de la rentabilité d'ici cette année. Le groupe allemand devrait présenter son prochain plan stratégique quinquennal en mars, date à laquelle le directeur général Kasper Rorsted voudra avoir un plan à présenter à Reebok pour les investisseurs, qui ont longtemps souhaité une vente de la filiale.
Il faut rappeler qu’Adidas a acquis Reebok pour augmenter la part de marché de la marque allemande face au leader de l'industrie Nike.
