Facebook est en train d’affronter l’une des pires crises de son histoire. Le réseau social le plus utilisé au monde s’est retrouvé lundi 19 mars au centre d’une polémique, autour de l’utilisation indue des données personnelles de millions d’utilisateurs par une société liée à la campagne du président américain Donald Trump. En effet, le géant des réseaux sociaux a réagi en suspendant toute activité avec Cambridge Analytica, la société britannique qui est accusée d'avoir collecté les données personnelles de 50 millions d'utilisateurs.
Selon des sources médiatiques, cette entreprise a utilisé des informations personnelles sans autorisation début 2014 pour construire un système capable de collecter des informations sur les électeurs américains, afin de les cibler avec des publicités politiques personnalisées. Selon un document partagé sur la toile, Facebook avait découvert que des informations avaient été récoltées à une échelle sans précédent fin 2015. Cependant, à l'époque, il n'a pas réussi à alerter les utilisateurs et n'a pris aucune mesure pour récupérer et sécuriser les informations privées de plus de 50 millions de personnes.
Alors que la tempête fait rage, le silence des administrateurs est assourdissant. Ni son créateur et PDG, Mark Zuckerberg, ni sa directrice des opérations et bras droits, Sheryl Sandberg, ne se sont exprimés sur l’affaire. Facebook pourrait cependant faire face à un danger financier plus immédiat : depuis ces révélations, les actionnaires de Facebook ont perdu des millions de dollars sur les marchés boursiers. Le réseau social a également violé un accord noué en 2011 avec la Federal Trade Commission (FTC) concernant les données personnelles.
