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Comment les Marocains redéfinissent leur accès à l’information en 2025

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En quelques années, la manière dont les Marocains s’informent a basculé dans une nouvelle ère. L’accès à l’information, autrefois centré sur quelques sources traditionnelles, s’est fragmenté au profit d’une multitude de plateformes numériques. Une enquête menée par Sunergia en 2025 éclaire cette transformation, révélant un paysage où cohabitent moteurs de recherche, réseaux sociaux et outils d’intelligence artificielle.

L’étude montre d’abord que les moteurs de recherche restent solidement ancrés dans les habitudes : pour 44 % des Marocains, c’est encore la porte d’entrée privilégiée vers l’information en ligne. Une pratique qui résiste au temps, mais dont l’usage dépend fortement de l’âge ou du milieu social. Les jeunes adultes — particulièrement à l’aise avec le numérique — sont les plus nombreux à s’y fier, tandis que les plus de 55 ans y recourent nettement moins. Ce clivage se retrouve aussi entre grandes villes et zones rurales, ou encore entre catégories sociales aisées et ménages modestes.

En parallèle, un nouvel acteur progresse à une vitesse spectaculaire : l’intelligence artificielle. En 2025, 11 % des Marocains déclarent utiliser l’IA comme premier réflexe pour chercher une information, un chiffre multiplié par deux en douze mois. Si l’usage reste encore minoritaire, il marque un tournant symbolique, notamment chez les moins de 35 ans, pour qui l’IA devient un outil naturel, presque instinctif. Les villes et les CSP supérieures en sont également les premiers laboratoires.

Les réseaux sociaux conservent leur rôle d’interface d’information — surtout dans certains segments de la population — bien que leur usage comme premier réflexe marque un léger recul. Ils restent un outil familier pour les habitants des zones rurales ou pour les adultes d’âge intermédiaire, qui continuent d’y trouver un mélange d’actualité, de témoignages et de contenus communautaires.

Côté supports, le smartphone continue de régner sans partage, confirmant sa place centrale dans le quotidien numérique des Marocains. Même si son usage recule légèrement, il demeure l’instrument le plus accessible et le plus polyvalent. L’ordinateur portable regagne du terrain, alimenté par une jeunesse de plus en plus équipée et par une utilisation accrue dans les contextes professionnels ou éducatifs.

Google et ChatGPT, deux géants bien installés

L’enquête souligne également une forme de stabilité : malgré l’élargissement des offres numériques, certains outils restent imbattables. Google domine largement le marché de la recherche, au point de rendre presque invisibles les moteurs alternatifs. Plus de huit utilisateurs sur dix lui font confiance, un niveau qui continue même de progresser.

Du côté de l’intelligence artificielle, le scénario est similaire : ChatGPT s’impose clairement comme l’outil de référence pour la recherche d’informations via l’IA. Les autres plateformes n’atteignent, pour le moment, qu’un usage marginal. Ce monopole de fait dessine les contours d’un écosystème où les habitudes se concentrent autour de deux acteurs majeurs.

Un rapport à l’information en pleine recomposition

Facebook reste la plateforme sociale la plus utilisée pour s’informer, notamment dans les zones rurales et chez les tranches d’âge intermédiaires. Instagram connaît une progression fulgurante, portée par les jeunes et les femmes, tandis que TikTok confirme sa montée en puissance auprès d’un public avide de formats courts et de contenu dynamique. À l’inverse, YouTube recule nettement, signe d’un déplacement lent mais réel des usages.

Enfin, un phénomène mérite attention : l’augmentation du nombre de Marocains qui disent ne pas s’informer via les réseaux sociaux. Cette tendance, en hausse constante, illustre le besoin croissant de repères plus fiables et d’un rapport plus maîtrisé à l’information.

L’ensemble de ces évolutions dessine un Maroc connecté, pluriel et en transition. Un pays où les pratiques s’adaptent au rythme des innovations, où les écarts générationnels et territoriaux persistent, mais où l’intelligence artificielle ouvre déjà un nouveau chapitre dans la manière de chercher, de comprendre et de vérifier l’information.

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