Après le timbre à l’odeur de baguette lancé en 2024, La Poste récidive en 2025 avec une création tout aussi savoureuse : un timbre parfumé au croissant au beurre. Véritable hommage à la viennoiserie la plus emblématique de France, ce timbre doré et croustillant sur le papier promet de réveiller les sens des philatélistes comme des gourmands.
Mis en vente depuis le 8 octobre au prix de 2,10 euros, il est tiré à 600 000 exemplaires. Sa magie repose sur une encre spéciale contenant des microcapsules parfumées, libérant une douce senteur beurrée lorsqu’on frotte le timbre. Une prouesse technique signée Philaposte, l’imprimerie de La Poste à Boulazac, en Dordogne.
Ce timbre, illustré par Frédérique Vernillet, s’inscrit dans une série déjà culte : après le timbre au chocolat (2009), celui au “gazon” de l’Euro 2016 et la baguette l’an dernier, c’est désormais le croissant qui fait son entrée dans la collection des plaisirs olfactifs.
Pour marquer le lancement, La Poste a choisi un lieu symbolique : le concours national du meilleur croissant au beurre, organisé cette semaine dans la Drôme. L’avant-première a rencontré un succès immédiat — à Valence-Herriot, plus de 400 exemplaires ont trouvé preneur dès le premier jour.
Au-delà de la curiosité, cette innovation joue la carte du marketing émotionnel : transformer un simple timbre en expérience sensorielle. Avant même d’ouvrir une enveloppe, le destinataire sera plongé dans l’univers chaleureux d’une boulangerie française. Une façon poétique — et un brin malicieuse — de rappeler que le patrimoine culinaire est aussi un vecteur d’identité nationale et de fierté à exporter.
Et si le courrier n’a jamais été aussi rare, il n’a peut-être jamais senti aussi bon.
