Safehaven Toronto, en partenariat avec l’agence The Local Collective, a lancé une campagne émouvante qui interpelle sur une réalité souvent ignorée : l’invisibilité sociale des enfants vivant avec des conditions médicales complexes.
Un film qui questionne le regard porté sur l’enfance
Au centre de cette initiative se trouve un court-métrage poignant. On y demande à des enfants quel super-pouvoir ils aimeraient posséder. Certains répondent avec spontanéité : voler, voyager dans le temps ou se rendre invisibles. Mais pour ceux confrontés à des pathologies lourdes, le souhait est tout autre : leur super-pouvoir rêvé serait simplement… d’être vus.
Cette inversion symbolique transforme un jeu enfantin en une réflexion profonde sur le regard que la société porte ou détourne face à la différence.
Briser le réflexe d’« éviter le regard »
Selon Larissa Smit, directrice de la stratégie et de l’innovation chez Safehaven, cette invisibilité n’est pas volontaire : « Ces enfants ne sont pas ignorés par manque d’attention, mais parce que, depuis des générations, on nous a appris à détourner les yeux. »
L’enjeu de la campagne est donc de réapprendre à voir, à reconnaître ces enfants dans toute leur humanité et non à travers leurs seules contraintes médicales.
Une campagne omniprésente
Pour amplifier son impact, Safehaven a choisi une diffusion multicanale : cinéma, télévision, plateformes numériques, réseaux sociaux et affichage. Un dispositif particulièrement marquant est prévu au complexe The Well, au cœur de Toronto, afin de rendre ce message visible du plus grand nombre.
Redonner aux enfants leur place
Comme le rappelle Matt Litzinger, cofondateur de The Local Collective, l’objectif n’est pas de susciter la pitié : « Ces enfants ne veulent pas être cachés ni plaints. Ils veulent être considérés comme des enfants, avec leur joie, leur imagination et leur humour. »
En valorisant la visibilité comme un « super-pouvoir », Safehaven transforme un simple slogan en un appel universel à l’inclusion. La campagne rappelle qu’aucun enfant ne devrait être réduit à sa maladie, mais reconnu pour sa capacité à rêver, à jouer et à inspirer.
