Par Amr ABBADI, Directeur Conseil - Communication Institutionnelle et Corporate – PR MEDIA
Dans toutes les agences, les consultants RP partagent les mêmes missions : gérer des comptes clients, préparer des plans d’action, assurer la relation avec les clients et les médias. Et pourtant, certains marquent plus que d'autres. Pourquoi ? Parce que l’excellence dans ce métier ne tient pas seulement l’exécution, mais également à l’intelligence stratégique et à la posture de conseil.
Un éclaireur, pas un exécutant
Le bon consultant RP n’est pas un simple exécutant. C’est un éclaireur. Il comprend les enjeux de ses clients mieux que quiconque, s’approprie leur stratégie, anticipe leurs besoins — sans forcément attendre un brief. Il sait décrypter une actualité sectorielle, sentir les signaux faibles, les bons messages, les bons formats. Sa valeur réside dans sa capacité d’anticipation, sa curiosité, sa compréhension fine son analyse perspicace des écosystèmes.
La rigueur comme socle de la confiance
Un bon consultant, c’est aussi quelqu’un qui assume la rigueur : du suivi méticuleux jusqu’au Reporting final, il ne laisse jamais un dossier en suspens. Il a le souci du détail, du mot juste, du bon timing. Il sait aussi dire non ! Accompagner, ce n’est pas tout accepter. C’est aussi savoir expliquer, recadrer, orienter. Il est là pour conseiller et recommander.
Un diplomate au quotidien
Le consultant RP est aussi un diplomate. Il sait écouter sans s’effacer, arbitrer sans imposer, convaincre sans brusquer. Il est souvent placé au cœur de tensions : entre ce que le client pense pouvoir dire, et ce que les médias sont prêts à entendre. Il trouve la bonne posture, le bon langage, la bonne porte d’entrée. Cette capacité à négocier, à temporiser ou à accélérer selon les contextes, est une compétence trop peu valorisée — et pourtant décisive.
Le lien direct avec les médias, un atout différenciant
Son rôle est également relationnel. Il ne se repose pas uniquement sur les attachés de presse. Il connaît les journalistes, les rédacteurs en chef, les commerciaux médias. Il sait comment fonctionnent les rédactions, ce qu’elles attendent, ce qu’elles rejettent. C’est ce lien direct, cette capacité à créer de la connivence intelligente, qui fait la différence dans un univers médiatique de plus en plus complexe.
Culture générale : le moteur de la pertinence
Enfin, un bon consultant RP est aussi un consultant cultivé. Il lit, il benchmarke, il suit les rapports sectoriels, les évolutions politiques, économiques et sociales. Il comprend les dynamiques parlementaires, les propositions et projets de lois qui impactent les secteurs de ses clients. C’est cette culture générale — parfois négligée — qui lui permet de formuler des recommandations opérationnelles et stratégiques pertinentes et solides.
Autonomie, mais jamais sans écoute
Bien sûr, l’autonomie n’exclut pas l’écoute. Un bon consultant, même Senior, continue de se nourrir des retours de ses pairs et de ses dirigeants. Il respecte la hiérarchie, sollicite des avis, cherche à progresser. J’ai eu la chance, à ce titre, d’être accompagné par des managers dont l’exigence m’a fait grandir — à l’image d’Amin Fares, Directeur Général et Yasmine Mekki, Directrice des Opérations RP au sein de l’agence PR MEDIA. C’est cette alliance entre humilité, curiosité, exigence et audace qui forge, au fond, les meilleurs profils.
Le consultant, stratège du quotidien
Dans un monde où tout va vite, où les marques cherchent des repères et du sens, le consultant RP est plus que jamais un stratège. Et il appartient aux agences de valoriser cette dimension, de la former, de l’exiger.
