Facebook
  • Acceuil
  • PUB
  • Bachar el-Assad : Une campagne publicitaire tourne en dérive sa fuite

Bachar el-Assad : Une campagne publicitaire tourne en dérive sa fuite

title..

L'ex-dictateur syrien Bachar el-Assad, qui s'était échappé la veille de la prise de Damas par les rebelles via la base aérienne russe de Hmeimim, continue de susciter des réactions vives en Syrie, près de trois mois après la chute de son régime. Sa fuite précipitée vers la Russie a non seulement marqué la fin d'une ère politique tumultueuse, mais a également inspiré des moqueries et des critiques acerbes de la part des Syriens.

Une publicité récente pour la marque de chocolat « Rollana » illustre parfaitement cette dérision. Le spot met en scène trois hommes discutant des différentes manières dont Bachar el-Assad aurait pu s'échapper. Entre déguisements improbables et scénarios rocambolesques, la publicité tourne en ridicule la fuite de l'ancien président, imaginant des costumes allant de son père Hafez el-Assad à Adolf Hitler, en passant par un pirate ou un clown.

La publicité va plus loin en utilisant un sosie de Bachar el-Assad, généré par intelligence artificielle, qui se prépare à fuir son palais luxueux. On le voit empaqueter à la hâte des photos privées et des sous-vêtements blancs, tout en déclarant au téléphone que « celui qui fuit est un lâche ». Cette scène, bien que fictive, résonne avec les photos intimes de l'ex-président qui ont circulé après le saccage de sa résidence par les rebelles et les civils.

Les internautes syriens n'ont pas manqué de railler leur ancien dirigeant, partageant largement ces clichés et d'autres montages vidéo humoristiques. Un exemple notable est une vidéo montrant Bachar el-Assad reconverti en chauffeur Uber à Moscou, écoutant une chanson de propagande syrienne.

Cependant, au-delà des moqueries, la question de l'extradition de Bachar el-Assad a été évoquée lors de récentes rencontres entre officiels russes et le nouveau pouvoir transitionnel syrien. Bien que ce sujet n'ait été abordé qu'en marge des discussions, Moscou a fermement exclu toute extradition de son ancien allié, selon une source russe haut placée.

Cette situation met en lumière les défis complexes de la transition politique en Syrie, où les vestiges du régime d'Assad continuent de hanter la mémoire collective. La dérision et l'humour apparaissent comme des exutoires pour une population marquée par des années de conflit et de répression, cherchant à tourner la page d'un passé douloureux.