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X connaît sa pire réputation depuis la prise de contrôle par Musk

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Depuis la prise de contrôle de X (anciennement Twitter) par Elon Musk en 2022, la réputation de la plateforme n’a cessé de dégringoler. Actuellement, 42 % des utilisateurs britanniques quotidiens portent un jugement négatif sur le réseau social. Une étude récente de YouGov révèle que X est au plus bas niveau de popularité depuis deux ans, avec 51 % des non-utilisateurs ayant une opinion défavorable.

L’enquête montre que 62 % des utilisateurs quotidiens estiment que X laisse « trop de liberté » pour publier des contenus offensants ou nuisibles. Près de la moitié du public (48 %) et 58 % des non-utilisateurs quotidiens partagent cette opinion. En revanche, seulement 12 % jugent que la plateforme équilibre bien liberté et modération, tandis que seulement 5 % considèrent que la modération est trop stricte.

Par ailleurs, 64 % des Britanniques ont une opinion négative d’Elon Musk, contre seulement 17 % ayant une opinion favorable. Ce rejet survient après que Musk a provoqué l’indignation du gouvernement britannique avec la diffusion de désinformation et des tweets controversés pendant les récentes émeutes violentes au Royaume-Uni. En réponse à des événements d'extrême droite, Musk a notamment déclaré : « La guerre civile est inévitable » et partagé, puis supprimé, un article fake prétendument du Daily Telegraph promouvant une théorie du complot sur la construction de « camps de détention » aux Falkland.

Le porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer a vivement condamné ces commentaires : « Il n’y a aucune justification pour de tels propos. »

Malgré ces controverses, l’opinion publique sur Musk semble relativement stable depuis les émeutes. Les résultats de cette enquête sont similaires à ceux d'une enquête menée durant les émeutes (7 et 8 août) et en juillet 2023.

L’étude survient également après une poursuite de Musk et de la PDG de X, Linda Yaccarino, contre la Global Alliance for Responsible Media (GARM), dirigée par la World Federation of Advertisers (WFA), et ses membres tels qu’Unilever et Mars, pour « boycott illégal ». Cette action en justice repose sur un rapport du Comité judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis, affirmant que la coordination des actions de GARM pourrait être illégale au regard des lois antitrust.

En conséquence, la WFA a dû dissoudre GARM faute de ressources financières. L’industrie déplore cette fermeture. Paul Bainsfair, directeur général de l’IPA, estime que GARM a joué un « rôle crucial » dans la lutte contre les contenus illégaux ou nuisibles en ligne et a contribué à élever les standards.

« Les contenus illégaux et nuisibles sur les plateformes de médias numériques restent un défi majeur, nécessitant une collaboration intersectorielle pour être résolu », conclut-il.