La compagnie aérienne Emirates de Dubaï a annoncé jeudi des pertes semestrielles de 3,4 milliards de dollars (environ 2,9 milliards d'euros), les premières depuis plus de 30 ans, sous l'effet de la pandémie de Covid-19 qui a quasiment paralysé le transport aérien.
"En raison de cette situation sans précédent pour l'industrie de l'aviation et du voyage, le groupe Emirates a enregistré une perte semestrielle pour la première fois en plus de 30 ans", a déclaré le président de la compagnie aérienne, cheikh Ahmed ben Saïd Al-Maktoum, dans un communiqué.
Par comparaison, Emirates avait enregistré des bénéfices de 235 millions de dollars (environ 200 milliards d'euros) pendant la même période en 2019, selon le communiqué.
Le chiffre d'affaires pour le premier semestre de cette année s'est établi à 3,2 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) en baisse de 75% par rapport à la même période de 2019.
Ce chiffre a été partiellement soutenu par la division cargo, selon le communiqué.
La plus grande compagnie du Moyen-Orient, qui exploite une flotte de 270 gros-porteurs, avait interrompu ses activités fin mars en raison du Covid-19.
Elle avait repris deux semaines plus tard une activité réduite, assurant notamment des vols de rapatriement, avant d'augmenter progressivement ses liaisons après l'assouplissement des restrictions de voyage par Dubaï pour relancer son secteur touristique.
"Je pense que nous pouvons facilement dire qu'à l'été 2021, nous desservirons 100% de nos destinations", avait affirmé en août Adel Al-Redha, directeur des opérations d'Emirates, à la chaîne CNBC.
"Evidemment, la fréquence des vols dépendra de la demande et des restrictions qui devront se relâcher dans certains aéroports et certains pays", avait-il ajouté, précisant que la compagnie envisageait de desservir ainsi 143 destinations l'été prochain.