Deux ans après avoir plongé un data center composé de 800 serveurs au large de l'Écosse, Microsoft l'a remonté à la surface pour observer les effets de l'eau sur ses serveurs. Les conclusions sont positives, assure l'entreprise américaine.
Pour aller plus loin que le simple refroidissement des data centers avec l'eau de mer, Microsoft a lancé le projet Natick en 2018. L'idée est de placer les serveurs au fond de l'eau. Ainsi, il y a deux ans, au large de l'Écosse, la firme a ainsi placé à 35 mètres de profondeur plus de 800 serveurs pour un total de 27,6 pétaoctets de stockage. L'objectif : prouver que c'est à la fois écoénergétique mais aussi plus fiable que sur la terre ferme.
En effet, sur terre, les data centers souffrent de la corrosion due à l'oxygène ambiant, l'humidité et aux variations de température, et Microsoft souhaitait observer si les serveurs sont mieux protégés dans un caisson étanche, sous l'eau, avec des conditions climatiques qui varient très peu. Deux ans plus tard, Microsoft a remonté à la surface son caisson et les premières conclusions sont très encourageantes.
L’expérience est un franc succès : le data center sous-marin n’a subi que 12 % du taux habituel de défaillances observé pour les data centers sur la terre ferme. Pour Microsoft, le projet est aussi fiable qu’écologique, le data center ayant été alimenté par des énergies renouvelables.
Et puisque la fiabilité semble réelle, Microsoft envisage de placer des serveurs près des villes côtières pour diminuer le temps d'accès aux données et applications stockées dans le Cloud. La firme rappelle ainsi que plus de 50 % de la population mondiale vivant près d’une côte, il serait donc tentant pour le géant américain d’adopter les data centers immergés. Cela permettrait d’assurer une navigation Internet plus rapide et plus fluide.
