Le constructeur japonais Nissan s'apprête à annoncer plus de 10 000 suppressions d'emplois dans le monde pour tenter de redresser ses comptes.
Les suppressions d’emplois prévues par Nissan devraient être notamment réalisées par le biais de retraite anticipée.
Certaines usines d’Amérique du Sud et d’autres régions où la rentabilité de Nissan est faible figurent parmi les régions susceptibles d’être directement impactées par ces nouvelles mesures, alors que le constructeur pourrait tenter de rationaliser sa production au Japon.
Au total, plus de 7% des effectifs seraient concernés, le groupe compte 139 000 collaborateurs dans le monde.
Le constructeur japonais, détenu à 43,4% par Renault, s'attend à réaliser sur l'exercice en cours sa plus mauvaise performance financière en 11 ans, avec une chute de son bénéfice d'exploitation de 28%.
Pour expliquer ces contre-performances, Nissan considère en tout premier lieu souffrir de difficultés héritées de son ancien président Carlos Ghosn, arrêté en novembre 2018 au Japon pour des accusations de malversation financière. Il est vrai que depuis l’arrestation de son ancien dirigeant, le constructeur peine à restructurer son équipe de direction et entretient des liens tendus avec Renault, son principal actionnaire.