Après avoir transformé la manière dont nous interagissons avec les machines, OpenAI s’attaque désormais à la manière dont nous explorons le Web. Son nouveau navigateur, baptisé ChatGPT Atlas, ambitionne de remplacer le traditionnel moteur de recherche par un véritable assistant intelligent, capable de comprendre, d’agir et d’apprendre.
Un navigateur centré sur l’utilisateur — et non sur la recherche
Atlas ne se contente pas d’intégrer ChatGPT à un navigateur existant : il repense entièrement l’expérience de navigation autour de l’IA. L’assistant suit l’utilisateur dans ses recherches, comprend le contexte des pages visitées et peut effectuer des actions sans qu’il soit nécessaire de changer d’onglet.
Remplir un formulaire, planifier un rendez-vous ou comparer des offres en ligne devient ainsi une simple requête adressée à ChatGPT.
Autre innovation majeure : la mémoire intégrée. Atlas peut se souvenir des tâches récentes, des sites consultés ou des préférences de l’utilisateur, tout en laissant le contrôle total à ce dernier. Les données peuvent être effacées, archivées ou désactivées à tout moment — un point essentiel dans un contexte de méfiance croissante autour de la confidentialité.
Un “agent” capable d’agir
La grande nouveauté d’Atlas réside dans son mode agent, une fonctionnalité permettant à ChatGPT d’interagir directement avec les pages web. L’utilisateur peut lui déléguer des actions complexes : lancer des recherches, compiler un rapport, réserver un restaurant ou constituer un panier d’achat.
Pour l’heure, cette fonction est disponible pour les abonnés Plus, Pro et Business, en version préliminaire sur macOS avant une extension à Windows, iOS et Android.
OpenAI assure avoir renforcé les garde-fous : l’IA ne peut ni exécuter de code ni interagir avec des sites sensibles comme les banques. Les utilisateurs peuvent également suivre chaque action en direct et désactiver les accès à tout moment.
Un défi direct à Google
En lançant Atlas, OpenAI s’attaque frontalement à Google Chrome, leader incontesté du marché depuis plus d’une décennie.
Là où Google tente d’intégrer son modèle Gemini dans Chrome, OpenAI part avec un atout majeur : l’écosystème ChatGPT, déjà utilisé par plus de 800 millions d’internautes par semaine.
En fusionnant navigation, recherche et automatisation, OpenAI pourrait bien redéfinir la nature même du web : un espace où l’utilisateur ne “cherche” plus, mais se fait assister en continu.
L’entreprise de Sam Altman promet déjà de nouvelles fonctionnalités : gestion multi-profils, outils pour développeurs et intégrations natives avec les applications ChatGPT.
Si la vision se concrétise, Atlas pourrait bien devenir le premier navigateur qui apprend avec vous — et non simplement pour vous.
