Louis Vuitton franchit une nouvelle étape dans sa diversification. Après les sacs iconiques, les malles de voyage, les parfums et même l’horlogerie, la maison de luxe s’aventure désormais sur le terrain de la beauté en dévoilant sa toute première ligne de maquillage : « La Beauté Louis Vuitton ».
Une collaboration avec Pat McGrath
Pour signer ce lancement, Vuitton a fait appel à Dame Pat McGrath, maquilleuse star de la planète mode. Reconnue comme l’une des figures les plus influentes de l’industrie et fondatrice de Pat McGrath Labs, elle apporte à la collection son expertise et son aura artistique, déjà éprouvées lors des défilés de la maison.
Une collection pensée comme un objet de design
La gamme se compose de 55 rouges à lèvres, 10 baumes teintés et 8 palettes d’ombres à paupières. Les écrins, conçus par le designer industriel Konstantin Grcic, associent lignes contemporaines, références au Monogram et aspect durable grâce à des formats rechargeables. Derrière ce choix, Louis Vuitton veut concilier luxe et responsabilité environnementale.
Entre soin et sophistication
Côté formules, la maison met en avant des ingrédients nobles et respectueux de la peau : beurre de karité, acide hyaluronique, cires végétales issues de fleurs recyclées, auxquels s’ajoute une signature olfactive du parfumeur maison Jacques Cavallier Belletrud. Une manière d’offrir une expérience complète, fidèle à l’ADN sensoriel de la marque.
Un lancement mondial stratégique
La stratégie de déploiement est claire : première sortie en Chine le 20 août, précommandes digitales le 25, puis lancement officiel le 29 août à l’échelle mondiale. Ce calendrier express illustre les ambitions de LVMH, qui entend s’imposer rapidement sur un marché ultra-concurrentiel.
Des prix à la hauteur du prestige
La maison n’a pas hésité à positionner sa collection dans la très haute gamme : 137 € pour un rouge à lèvres (70 € la recharge) et 215 € pour une palette. Des tarifs qui dépassent ceux de concurrents déjà installés comme Chanel ou Dior, mais qui s’inscrivent dans une logique d’« investment beauty », où le produit devient presque un objet de collection.
Un relais de croissance pour LVMH
Ce choix stratégique reflète une tendance de fond : alors que la mode reste soumise à des cycles rapides et parfois instables, la beauté demeure un marché plus solide et porteur. Pour Louis Vuitton, cette incursion représente une nouvelle source de croissance et une manière de renforcer son image de maison globale.
Reste à savoir si « La Beauté » saura séduire au-delà de l’effet nouveauté. Dans un secteur où l’innovation et l’exigence des consommateurs dictent la loi, Louis Vuitton devra prouver que son maquillage n’est pas qu’un coup d’éclat, mais bien une nouvelle référence durable du luxe cosmétique.
