YouTube se prépare à allonger les pauses publicitaires sur ses télévisions connectées (CTV) afin d’offrir des sessions de visionnage plus longues et ininterrompues.
Fin de l'année dernière, la plateforme avait annoncé l’expérimentation de pauses publicitaires plus longues sur les CTV, après avoir constaté que 79 % des utilisateurs préféraient que les publicités soient regroupées plutôt que dispersées tout au long d'une vidéo.
Lors de cette première phase de test, YouTube a observé une augmentation de 29 % des périodes de visionnage ininterrompues. L’accueil positif des utilisateurs a incité la plateforme à prolonger encore davantage l’expérience de visionnage tout en regroupant les publicités en blocs plus conséquents.
Selon YouTube, cette évolution permettra aux utilisateurs de bénéficier de sessions de visionnage 50 % plus longues avant la prochaine interruption publicitaire. Les téléspectateurs sur CTV conservent la possibilité de passer à la publicité suivante au sein d'un groupe d’annonces, et peuvent toujours sauter une publicité après les cinq premières secondes si celle-ci ne les intéresse pas. Les annonceurs, quant à eux, disposent de plus d'opportunités pour toucher leur public cible tout en minimisant les interruptions.
Théoriquement, cette approche constitue un compromis gagnant-gagnant : les utilisateurs profitent d’une expérience de visionnage moins perturbée, tandis que les annonceurs continuent d’atteindre leur audience.
Cependant, une question demeure : quel est l’impact réel de ces longues pauses publicitaires sur l'engagement des téléspectateurs, comparé à des publicités plus courtes intégrées dans le flux vidéo ?
Il est probable que la différence ne soit pas significative, sinon YouTube ne chercherait pas à étendre cette pratique. Néanmoins, il est possible que certains utilisateurs lancent une vidéo et quittent leur écran pendant que la première série de publicités se déroule, ce qui pourrait réduire l’efficacité des annonces.
D’autant plus que Google affiche un compte à rebours pour ces blocs publicitaires. Certes, beaucoup d’utilisateurs ne prennent peut-être pas la peine de faire autre chose pendant cette minute d’attente, mais compte tenu de notre capacité d’attention de plus en plus réduite, il est fort probable que certains en profitent pour consulter d’autres applications sur leur téléphone.
Cela pourrait affecter l’impact des publicités, même si YouTube affirme que les utilisateurs préfèrent ces blocs plus longs. Tant que les annonceurs n'expriment pas d’inquiétudes, la plateforme semble vouloir s’aligner sur les préférences des utilisateurs.
Pour les annonceurs sur YouTube, il est cependant recommandé de surveiller de près les résultats de leurs campagnes.
La plupart des publicités sur YouTube visent davantage à accroître la notoriété qu'à obtenir une réponse directe, rendant difficile la mesure de l'impact réel. Néanmoins, les téléspectateurs bénéficieront de périodes de visionnage plus longues et ininterrompues lorsqu’ils regardent YouTube sur leur téléviseur.
Cela soulève une question intéressante : les publicités courtes et perturbatrices attirent probablement plus l’attention, mais peuvent générer une réponse et un sentiment négatifs en raison de leur caractère intrusif. Les blocs publicitaires plus longs, en revanche, sont plus facilement ignorés.
Quelle est la meilleure approche ? Il sera intéressant de suivre de près les statistiques des publicités sur YouTube.