Meta, la société mère de Facebook et Instagram, a annoncé un bénéfice net de 13,5 milliards de dollars pour le deuxième trimestre, marquant une augmentation de 73 % par rapport à l'année précédente. Ce résultat impressionnant est principalement dû à la solide performance de son activité publicitaire. En dépit de lourds investissements dans l'intelligence artificielle (IA), le chiffre d'affaires de l'entreprise a progressé de 22 %, atteignant 39 milliards de dollars, surpassant ainsi les prévisions du marché.
Investissements en IA et patience des investisseurs
Tout comme Google et Microsoft, Meta a intensifié ses efforts dans le domaine de l'IA générative, un secteur exigeant des ressources considérables en infrastructures et en talents. Ces dépenses, bien que jugées élevées, sont tolérées par les investisseurs en raison de la solidité de l'activité publicitaire de Meta. La société a relevé ses prévisions d'investissements en capitaux pour l'année, les situant entre 37 et 40 milliards de dollars.
Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Meta, a souligné l'importance de ne pas être en retard dans cette course technologique, affirmant que l'IA est cruciale pour les 10 à 15 prochaines années. En avril, Meta a lancé une nouvelle version de son assistant Meta AI, qui s'améliore continuellement grâce à Llama 3, le dernier modèle d'IA de la société. Cette version vise à rivaliser avec les technologies de ChatGPT d'OpenAI et de Gemini de Google.
Publicité numérique : une force majeure
Meta continue de dominer le marché de la publicité numérique. Contrairement à Google, qui doit s'adapter à des changements pouvant affecter son modèle économique, Meta utilise ses investissements en IA pour optimiser la publicité sur ses plateformes et développer de nouvelles fonctionnalités potentielles de revenus. Les innovations récentes, comme l'intégration de publicités sur les Reels et la monétisation de WhatsApp, ont permis à la société de diversifier ses sources de revenus.
Défis et perspectives
Malgré ces succès, Meta fait face à des défis, notamment avec sa division Reality Labs, spécialisée dans le développement de technologies pour le métavers. Cette branche a enregistré des pertes de 4,5 milliards de dollars au dernier trimestre, illustrant les défis financiers liés à l'exploration de nouvelles technologies. Néanmoins, les investisseurs restent confiants quant à l'avenir de la société, en grande partie grâce à sa stratégie prudente et à sa capacité à générer des revenus solides dans le domaine de la publicité.