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Guinée : Les médias privés réagissent au retrait de leurs licences

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Le 22 mai dernier, la scène médiatique guinéenne a été secouée par une décision brutale des autorités : les licences de diffusion d'Espace FM, Espace TV, Djoma TV, Djoma FM et Fim FM ont été retirées de manière définitive. Cette annonce a plongé les rédactions concernées dans une incertitude totale et a provoqué un véritable tollé parmi les professionnels de la presse.

Malgré ce coup dur, les médias concernés ne comptent pas se laisser faire. Le 4 juin, ils ont décidé de contre-attaquer en déposant un recours gracieux auprès du ministère de l'information. Parallèlement, ils ont sollicité l'aide de la Haute Autorité de la Communication (HAC) pour tenter de récupérer leurs licences et reprendre leurs activités.

Cette décision des autorités a non seulement secoué les rédactions mais a aussi déclenché une vive réaction des syndicats de journalistes. Ces derniers ont menacé d'organiser une grève générale pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une atteinte grave à la liberté de la presse. Les tensions entre le gouvernement et la presse privée, déjà exacerbées par les restrictions d'accès à internet, n'ont fait que s'intensifier.

Pour les journalistes d'Espace FM, Espace TV, Djoma TV, Djoma FM et Fim FM, cette situation est particulièrement douloureuse. Beaucoup d'entre eux craignent pour leur avenir professionnel et se demandent comment continuer à informer le public dans de telles conditions. Malgré l'incertitude, ils gardent l'espoir que le recours gracieux aboutira et qu'ils pourront bientôt reprendre leur travail.

Jusqu'à présent, les autorités n'ont pas répondu aux nombreuses interpellations des associations de défense de la presse. Les relations entre le gouvernement et la presse locale étaient déjà tendues ces derniers mois, et cette décision risque de les détériorer encore davantage.

Cependant, il y a eu un moment de calme avant cette tempête. Une médiation de la HAC avait réussi à apaiser les tensions, mais le retrait des licences a mis fin à cette courte accalmie. Pour les médias concernés, l'issue de ce recours gracieux est cruciale. Ils espèrent que cette démarche permettra de rétablir un dialogue constructif et de préserver la liberté d'expression en Guinée.

Les prochains jours seront décisifs. Pour l'heure, les journalistes et leurs équipes restent mobilisés, déterminés à défendre leur droit à informer et à être informés.