Airbnb a annoncé lundi son intention de supprimer les offres de locations de maisons et appartements dans les colonies israéliennes de Cisjordanie. Cette décision a été saluée par les Palestiniens mais dénoncée par le gouvernement israélien qui menace de mesures de rétorsion.
« Les colonies israéliennes en Cisjordanie sont au cœur de la dispute entre Israéliens et Palestiniens », relève Airbnb dans un communiqué. C'est pour cette raison, explique la société, qu'elle a décidé de retirer de sa plateforme de réservation les 200 logements qui s'y trouvent, même si elle sait que « des gens vont être en désaccord avec cette décision ».
L’annonce a été effectivement vivement critiquée par la partie israélienne. Le ministre israélien du Tourisme a dénoncé dans un communiqué la décision « honteuse et malheureuse » d’Airbnb. « Notre ministère a commencé à préparer des mesures immédiates pour limiter les activités d’Airbnb » en Israël. Le ministre de la Sécurité intérieure a également appelé "ceux qui sont affectés" à porter plainte contre Airbnb.
Côté palestinien, le principal négociateur a salué une « première étape positive » après une bataille de « près de trois ans ». Saëb Erakat demande au Conseil des droits de l'homme de l'ONU de publier la liste des sociétés qui tirent profit de l'occupation israélienne.
Les colonies construites depuis plus de 50 ans en Cisjordanie par Israël sont considérées comme illégales par la communauté internationale qui les voit comme l'un des principaux obstacles à la paix. L'ONG Human Rights Watch s'est réjoui de cette annonce d'Airbnb et appelle désormais la plateforme Booking.com à suivre l'exemple en cessant de proposer des locations dans les colonies israéliennes.
