Le Super Bowl, l'événement sportif le plus regardé aux États-Unis, n'est pas seulement une compétition de football américain, mais aussi un festival de publicités extravagantes, avec des tarifs publicitaires atteignant des sommets vertigineux. L'édition 2024, qui s'est déroulée dimanche soir à Las Vegas, n'a pas fait exception à la règle, avec des spots publicitaires de trente secondes se vendant à 7 millions de dollars chacun, un montant inchangé par rapport à l'année précédente.
Les annonceurs ont déboursé des sommes astronomiques pour profiter de l'audience massive du Super Bowl, avec des estimations suggérant que les marques ont dépensé un total record de 650 millions de dollars en publicité, selon Dentsu. La compétition, qui s'est déroulée à guichets fermés au stade Allegiant de Las Vegas, a attiré des spectateurs prêts à payer en moyenne près de 9 000 dollars pour un billet, tandis que les organisateurs étaient préoccupés par le manque de places de parking pour les jets privés.
Cependant, le vrai spectacle se déroulait sur les écrans de télévision, avec une audience estimée à au moins 110 millions de téléspectateurs, soit environ un tiers de la population américaine. Les moments forts incluaient les gros plans sur la chanteuse Taylor Swift, venue soutenir son compagnon Travis Kelce, joueur des Kansas City Chiefs, qui ont remporté la victoire face aux San Francisco 49ers.
Outre le jeu lui-même, le Super Bowl est également l'occasion pour les annonceurs de présenter des publicités de haute qualité, mettant en vedette un éventail de célébrités. Des stars comme Ben Affleck, Jennifer Lopez, Matt Damon et l'athlète Tom Brady ont été mises en avant dans une publicité de Dunkin' Donuts, tandis que Beyoncé a tenté de "casser Internet" pour Verizon avec une chanson inédite, et Cardi B a fait la promotion des cosmétiques NYX.
Le coût d'une publicité de 30 secondes lors du Super Bowl a augmenté de 1,5 million de dollars en quatre ans, doublant en douze ans, démontrant ainsi la confiance des annonceurs dans le pouvoir de cet événement. Des marques comme Budweiser ont profité de l'occasion pour diffuser des publicités plus consensuelles, tandis que d'autres, comme Kia, BMW et Volkswagen, ont mis en avant leurs véhicules électriques, reflétant ainsi les tendances du marché.
Cependant, toutes les publicités n'ont pas été bien reçues. Robert F. Kennedy Jr. a dû présenter ses excuses à sa famille pour un spot publicitaire controversé, tandis que Budweiser a opté pour des publicités plus neutres après avoir été critiqué l'année précédente pour sa communication jugée "trop engagée".