Le Mardi 23 Avril, s’est tenue la 15ème édition de « Les Impériales Mornings ». Cet événement est désormais un rendez-vous mensuel tant attendu, qui rassemble des professionnels et experts du domaine du marketing de la communication, des médias et du digital, en vue de débattre de l’actualité et des perspectives de développement du secteur. Plusieurs professionnels ont répondu présents : Anwar Radi Directeur Général de Ama Detergents, Anass Filali Directeur Général à Lorem Studios Morocco, Smahane IALA Regional Media Director à WPP, Hamza LAOULIDI Responsable Marketing et Communication chez Nike Maroc, Fayçal Zougagh Executive Director à Adwebmaroc, Ali Alaoui Mdaghri Directeur Général à Eos Borealis, Hida Farah Directrice Marketing à Somathes.
Les premières discussions ont porté sur des actualités phares liées à des aspects divergents, notamment l’ampleur qu’a pris le marketing d’influence ces derniers temps au Maroc, avec 400 M d’investissements, et dont on peut soulever différentes anomalies liées principalement au contenu crée par les influenceurs de la blogosphère marocaine, et qui parfois ne réponde pas aux standards éditoriaux. En effet, Nike la marque de sport notoire, confirme que le choix de ses plus grands influenceurs est fondé essentiellement sur son système de valeurs qu’elle véhicule à l’échelle internationale, comme c’est le cas pour les annonceurs en général qui affirment que choisir un influenceur pour leurs marques, engage à la fois leur image de marque, et leur avenir. En outre, ils ont signalé que l’influence existe même en interne des entreprises, où nous pouvons trouver des ambassadeurs pour la population interne, ayant des images travaillées, et un pouvoir d’influence même en écosystème externe.
Aussi, le rachat de Careem par Uber a créé le buzz qui a boulversé tout le tissu entrepreneurial, on ne peut pas nier que ce dernier mérite d’être plus cadré, ne serait que pour éclaircir le rôle d’une startup, qui se définit comme étant une entreprise innovante dont la fonction première est de créer un produit innovant qui n’existe pas dans le marché, tout en encourageant cette culture de prise de risque et d’innovation. De même, le rôle de l’Etat est fondamental, avec son pouvoir d’influence sur les instituions financières, pour créer des écosystèmes qui favorisent le développement des startups, et préparer la jeunesse à ce genre de concept novateur.
Dans le même contexte, il paraît aussi important de travailler sur la promotion du « made in Morocco », de manière à ce qu’il apporte une valeur ajoutée, et répond aux standards de qualité reconnus mondialement « MIO a dévoilé cette ambition à travers sa campagne publicitaire appelant au partage des tâches domestiques ‘’Ntaawnou Ala Chqa’’ ».
Avec l’avènement du big data, les annonceurs au Maroc ont toujours du mal à percevoir des chiffres sérieux afin d’estimer réellement le potentiel du digital au Maroc, ce qui demeure problématique pour tout un secteur. Par ailleurs, après l’incendie de Notre Dame de Paris, des centaines de millions d’euros affluent de toutes parts pour permettre la reconstruction de l’édifice, beaucoup de critiques à l’égard des chiffres relayés, sous prétexte qu’il y a des urgences sociales critiques qui priment dans plusieurs des pays donateurs. La visite officielle du Pape François au Maroc a donné également une véritable impulsion au dialogue interreligieux, faisant transmettre des valeurs de tolérance et de fraternité, sans pouvoir nier que c’est un coup marketing pour le royaume.
En conclusion, nos invités ont discuté des solutions qui peuvent être déployées en vue d’encadrer le blogging au Maroc, notamment la création de boîtes de production pour s’occuper de la promotion des influenceurs, une initiative qui va impacter positivement tout un secteur qui ne peut qu’être prometteur. Puis, il s’avère aussi crucial de revoir le contenu éducatif, de manière à ce qu’il soit plus créatif et réponde aux perspectives réelles, surtout qu’on assiste à une évolution technologique continue, qui a permis la mutation des défis de demain, principalement la robotisation et l’intelligence artificielle.
