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FICAM: "Nous sollicitons le patronage de Sa Majesté", interview avec Mardochée Devico

Organisée par la Fondation Aïcha en partenariat avec l’Institut français de Meknès, le coup d’envoi de la 16e édition du FICAM a été donné samedi 18 mars à Meknès.

En effet, cette nouvelle édition a rendu un hommage au réalisateur américain David Silverman et le français Michel Ocelot, pour leur contribution à l’enrichissement du domaine cinématographique.

A cette occasion, Mardochée Devico, président de la fondation Aicha a accordé une interview exclusive à Mediamarketing.

Mediamarketing: Pourquoi avez-vous choisi de supporter le cinéma d'animation? Et pourquoi Meknès?

" Au début, j’ai sponsorisé le cinéma d'animation parce que notre communication au départ chez Aicha était l'animation. Il y a maintenant presque 35 ans que nous avons commencé par un film appelé « Bonsoir les enfants ». Et puis lorsque ce festival a commencé, je me suis dit que finalement c'est un festival sur lequel je pouvais me raccrocher.
Effectivement, Meknès est une très belle ville, mais qui n’est pas très connue, je voudrais donc apporter notre pierre à l’édifice de la connaissance et de la réputation de Meknès. Donc le festival international de cinéma et d’animation fait connaitre la ville de Meknès en particulier et le Maroc en général".

Est-ce vous avez reçu des encouragements de la part des autorités locales et nationales?

"Au départ, nous n’avions pas beaucoup d’aide et d’encouragement, mais depuis deux ans nous sentons un intérêt des pouvoirs publics, de la ville, et de la province qui a commencé à nous aider concrètement. Aujourd'hui, nous recevons des encouragements "c'est-à-dire des aides en argent et en nature", par exemple: la ville met à notre disposition les panneaux d’annonces ce qui n’était pas le cas il y a deux ans".

Quel est le rôle du cinéma d'animation dans la valorisation du patrimoine culturel marocain pluriel?

"Le cinéma d’animation est un média un peu spécial. C’est vrai que le cinéma en général au Maroc n’est pas très développé. Le cinéma d’animation est encore moins, mais pour les enfants, je crois, c’est une façon d’arriver à la connaissance des arts graphiques en général. Le cinéma d’animation est presque un instinct des enfants, donc nous commençons à les appâter par ce genre de cinéma, et peut-être qu’on va connaitre des développements et qu’ils seront intéressés par d’autres formes d’art".

D’après tous les visuels du FICAM, on constate toujours la touche marocaine notamment le zellige Beldi, pourquoi?

"Parce que Aicha est un produit marocain qui a une authenticité marocaine, un produit de qualité qui veut promouvoir l’industrie marocaine. En fait, si vous avez remarqué, sur notre capsule, il y a le zellige Aicha. C'est la personnalisation d'Aicha. D’abord, c’est un art extrêmement beau reconnu dans le monde entier, donc pourquoi ne pas en profiter".

Avez-vous déjà sollicité le patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour le FICAM ?

"Lorsque la fondation Aicha a repris le FICAM, il n’était pas à ce qu’il est aujourd’hui. Il fallait d’abord faire une mise à niveau de ce festival. Aujourd’hui, je crois que nous avons la légitimité, nous sommes reconnus à l’échelle internationale et nous pouvons maintenant demander le patronage de Sa Majesté.
Peut-être nous n’étions pas à la hauteur d’oser demander le patronage, maintenant je crois que nous avons atteint une certaine technique, je pense que nous pouvons le solliciter et j’espère qu’il sera accordé".

Finalement, cette nouvelle édition, organisée jusqu’au 22 mars, consacrera un focus au Cinéma d’animation des Pays-Bas à travers la présence d’invités de marque tels que Michael Dudok de Wit, réalisateur de La tortue rouge, long-métrage d’animation nommé aux Césars et aux Oscars 2017, Rosto, reconnu à l’échelle internationale pour ses courts-métrages indépendants et Willem Thijssen, producteur.