Les chatbots d’intelligence artificielle sont désormais des outils clés pour résumer l’actualité à une vitesse fulgurante. Cependant, une enquête menée par la BBC révèle un sombre tableau : plus de la moitié des résumés produits par des IA comme ChatGPT, Copilot de Microsoft, Gemini de Google et Perplexity AI sont entachés d’erreurs graves, allant de fausses informations à des confusions de faits.
Des erreurs à la pelle
L’étude montre que 51 % des résumés contiennent des inexactitudes majeures, dont 19 % d’erreurs factuelles avérées. Des exemples notables incluent la mention erronée de Rishi Sunak et Nicola Sturgeon toujours en fonction, malgré leur départ respectif en 2023 et 2024. De telles erreurs risquent de perturber l’information et de mettre à mal la confiance du public dans ces outils.
Le chatbot Gemini de Google est particulièrement critiqué, avec près de 50 % de ses résumés jugés problématiques. Parmi ses erreurs, une fausse déclaration du NHS sur le vapotage, en totale contradiction avec les recommandations officielles, souligne les dangers d'une IA mal informée.
L’IA entre faits et opinions
Au-delà des erreurs factuelles, l’enquête pointe une autre faille majeure : la confusion entre faits et opinions. Les chatbots mélangent souvent informations actuelles et archives obsolètes, brouillant ainsi les pistes et nuisant à la précision des résumés. De plus, des citations ont été modifiées ou omises, comme avec Perplexity AI, qui a déformé des événements liés au Moyen-Orient.
Vers une collaboration nécessaire
Les géants de la tech réagissent en minimisant les erreurs tout en promettant des améliorations. OpenAI, par exemple, indique travailler à renforcer la cohérence des résumés et à offrir plus de contrôle aux éditeurs. Mais cette promesse suffira-t-elle à rassurer les médias et les utilisateurs ?
Deborah Turness, directrice de la BBC, plaide pour une coopération renforcée entre médias, régulateurs et entreprises technologiques. Seule une telle collaboration permettra de garantir des résumés IA non seulement plus précis, mais respectueux du journalisme.
Les chatbots IA ont encore un long chemin à parcourir pour assurer la fiabilité de l’information qu’ils diffusent.
