La lutte contre la vitesse excessive sur les routes prend une tournure inédite grâce à une initiative originale portée par le Flemish Road Safety Institute (VSV) en collaboration avec l'agence AKQA Brussels. Plutôt que d'utiliser de simples panneaux indicateurs, ce projet transforme des objets du quotidien en véritables radars interactifs.
Des écrans LED sont ainsi intégrés dans des éléments familiers de l’espace public, comme des bancs, des abribus ou encore des jeux pour enfants. Dès qu'un véhicule dépasse la vitesse autorisée, l'objet s'anime et affiche un message percutant, rappelant aux conducteurs l'impact de leur comportement sur la sécurité des piétons et cyclistes.
Un dispositif immersif et marquant
Cette approche innovante vise à humaniser la notion de vitesse et à rendre les messages de prévention plus visibles et engageants. Contrairement aux radars classiques qui se contentent d’afficher un chiffre, ces objets interactifs impliquent directement les automobilistes en leur montrant concrètement les risques qu'ils font courir aux autres usagers de la route.
Les premiers tests menés dans plusieurs communes flamandes ont révélé une baisse significative des excès de vitesse aux abords des zones sensibles, notamment près des écoles et des passages piétons. La réaction des habitants est globalement positive, soulignant le caractère pédagogique et non répressif de la démarche.
Une campagne de sensibilisation à large échelle
En complément de l’installation de ces radars insolites, une vaste campagne de communication accompagne le projet. Des vidéos immersives et des témoignages d'usagers seront diffusés sur les réseaux sociaux et les plateformes locales afin d'amplifier l'impact du message. Des ateliers de sensibilisation seront également organisés en collaboration avec les municipalités pour favoriser une prise de conscience collective.
L’objectif est clair : inciter les conducteurs à ralentir de manière instinctive et durable en les confrontant directement aux conséquences de leurs excès de vitesse. Ce programme novateur pourrait inspirer d’autres initiatives similaires en Europe et s’intégrer dans une réflexion plus large sur la mobilité urbaine et la cohabitation entre les différents usagers de la route.