Le choc était inévitable, et la série n’a pas fait dans la demi-mesure. Avec l’épisode 2 de la saison 2, "The Last of Us" sur HBO a décidé de ne pas temporiser : le moment redouté par les fans est arrivé, et il est plus brutal que jamais.
Depuis le lancement de la série, une question brûlait les lèvres de tous ceux qui avaient joué aux deux jeux de Naughty Dog : la mort de Joel allait-elle être modifiée, atténuée, voire repoussée dans l’adaptation télévisée ? La réponse est désormais claire. Les créateurs Craig Mazin et Neil Druckmann ont choisi de "décoller le pansement" sans détour, et le résultat est saisissant.
Une scène fidèle... mais encore plus intense
Dans The Last of Us Part II, la mort de Joel constitue le catalyseur de la quête vengeresse d’Ellie. Sur le petit écran, la scène reste fidèle au jeu : Joel est brutalement attaqué par Abby et son groupe, sous les yeux impuissants d’une Ellie en état de choc. Pourtant, voir cette scène en live action, incarnée par Pedro Pascal, donne une nouvelle dimension émotionnelle. La violence n’est pas édulcorée ; au contraire, elle semble plus viscérale, plus humaine.
Une adaptation qui prend de l’ampleur
Mais la série ne s’est pas contentée de reproduire le jeu à l’identique. Elle ajoute une tension supplémentaire avec l’arrivée soudaine d’une horde d’infectés attaquant la ville de Jackson en pleine tempête de neige. Ce nouvel arc narratif élargit le champ de la série, donnant de la profondeur à la communauté et montrant que les enjeux dépassent les trajectoires individuelles.
Ce choix narratif renforce le sentiment d’urgence : Joel n’est pas seulement un survivant, c’est un homme prêt à risquer sa vie pour protéger les siens. Son alliance temporaire avec Abby repose sur cette volonté de défendre sa communauté, rendant sa fin d’autant plus tragique.
Un monde plus riche que jamais
Là où le jeu restait concentré sur la perspective d’Ellie, la série adopte une approche plus globale. Jackson n’est plus seulement un décor, mais un véritable personnage collectif. Les spectateurs découvrent les efforts héroïques de ses habitants face à la menace infectée, ajoutant une tension dramatique supplémentaire à un épisode déjà marquant.
Neil Druckmann résume bien cette ambition : « Dans la série, on peut enfin explorer Jackson comme une communauté à part entière, et comprendre ce qu’elle a à perdre face aux dangers extérieurs. »
Un choc... mais aussi une libération
Pour les spectateurs non avertis, la mort de Joel sera un électrochoc. Mais pour les joueurs qui savaient que ce moment allait arriver, c’est presque un soulagement : la série a osé, sans détour, sans filtre, comme l’avait fait Game of Thrones avec le tristement célèbre Red Wedding. Maintenant que ce cap est franchi, la suite peut pleinement se concentrer sur l’évolution d’Ellie, sur sa douleur, sa colère, et la spirale dans laquelle elle s’engouffre.
"The Last of Us" continue ainsi de prouver qu’une adaptation peut rester fidèle à son matériau d’origine tout en l’enrichissant, le densifiant et le portant à l’écran avec une intensité nouvelle. La suite s’annonce sombre, poignante… et impossible à ignorer.
