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Le Canada réplique avec humour à la taxe de Trump sur les produits culturels américains

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Le climat des relations commerciales entre les États-Unis et le Canada s’est intensifié ces derniers mois. Alors que Washington prépare l'imposition de nouveaux droits de douane de 25% sur les produits canadiens et mexicains, Ottawa a rapidement contre-attaqué avec une initiative aussi audacieuse que décalée. Cette riposte, portée par la plateforme Friends of Canadian Films, Books & Music, vise à exprimer le mécontentement des Canadiens face aux politiques économiques de l’administration Trump tout en mettant en avant leur propre culture.

Une taxe symbolique contre une taxe réelle

En réponse à la politique commerciale agressive du Président américain, cette organisation de promotion de la culture canadienne a décidé d’imposer, de manière symbolique, une taxe de 25% sur tous les produits culturels américains. L’idée est simple mais efficace : si le gouvernement américain impose une taxe de 25% sur les produits canadiens, pourquoi les Canadiens ne pourraient-ils pas faire de même avec les films, albums de musique et livres américains ? Sur leur site internet, l’association a publié un message audacieux : « Si le gouvernement américain peut ajouter une taxe absurde de 25%, nous le pouvons aussi. Halte au dumping culturel ! »

Le ton ironique de cette campagne se reflète dans des changements créatifs apportés aux titres de productions américaines populaires. Par exemple, l'album de 50 Cent devient 62,5 Cent, tandis que Les 101 Dalmatiens se transforment en Les 126,5 Dalmatiens, soulignant ainsi la taxe ajoutée. Un geste symbolique mais puissant, qui invite à réfléchir à la place des productions locales face à l'hégémonie des grandes industries culturelles.

Un plaidoyer pour la culture locale

Au-delà de l’ironie, cette initiative cherche à promouvoir une prise de conscience collective sur l’importance de soutenir la culture canadienne. Friends of Canadian encourage les Canadiens à privilégier leurs propres films, livres et musiques, en se réappropriant ainsi une partie de leur identité culturelle, souvent éclipsée par l’omniprésence des productions américaines.

Parallèlement à cette action en ligne, d’autres manifestations ont vu le jour dans tout le pays, comme des panneaux d’affichage portant des slogans tels que : « Le Canada n’est pas à vendre ». Ces gestes symboliques visent à rappeler que le Canada a une culture riche et diversifiée, qui mérite d'être reconnue à sa juste valeur.

Une protestation qui dépasse les frontières

Cette campagne ne se contente pas de dénoncer les pratiques commerciales agressives des États-Unis, elle s’attaque également à une forme insidieuse de dumping culturel. En effet, la domination des produits culturels américains sur les marchés mondiaux a souvent pour effet de marginaliser les créations locales. À travers cette protestation, les Canadiens lancent un message fort : leur contenu mérite d’être vu et consommé, et ils refusent d’être réduits à une simple extension du marché américain.

Enfin, dans un clin d'œil humoristique à la situation, Moosehead, l’une des brasseries les plus célèbres du pays, a annoncé un pack de bière XXL, contenant 1461 canettes, soit le nombre de jours correspondant à un mandat présidentiel américain. Une manière originale de rappeler que le Canada ne se laisse pas faire, même face aux décisions les plus controversées.

Cette contestation culturelle, tout en étant ludique et décalée, se veut un appel à la solidarité nationale et à la valorisation des productions locales. Elle est la preuve qu’à travers l’humour et l’ironie, une nation peut à la fois se défendre et promouvoir son identité culturelle face à une hégémonie étrangère.