Lors de son événement "Capital Markets Day", Canal+ a présenté ses perspectives pour les prochaines années. Selon Vivendi, la société mère, le chiffre d’affaires de Canal+ devrait connaître une progression d’environ 3,5 % pour l’exercice 2024, une évolution qui s’inscrit dans la continuité des résultats enregistrés en 2023.
Cette performance devrait être alimentée par le périmètre élargi du groupe, incluant désormais des entités comme Dailymotion, GVA et L'Olympia. Ces ajouts renforcent la diversification des revenus, tout en soulignant l’importance du modèle d’abonnement avec engagement, qui demeure dominant en Europe.
Cependant, les prévisions pour 2025 sont moins optimistes. Vivendi anticipe une contraction des revenus de Canal+ en raison de plusieurs facteurs. La résiliation des contrats onéreux de contenu tiers et la fin de la diffusion de la chaîne C8 en France devraient peser sur les résultats. Ces mesures, combinées à la réduction des contrats de sous-licence, auront un impact négatif sur le chiffre d’affaires, qui ne pourra être compensé par une croissance organique.
Pour les années à venir, à périmètre constant, Canal+ prévoit une croissance modérée de ses revenus. Cependant, la société s’attend à une amélioration continue de sa rentabilité, notamment grâce à une gestion plus rigoureuse des coûts et à l’optimisation de ses marges d’EBIT ajustée.
Dans une perspective à moyen terme, Vivendi mentionne également des opportunités stratégiques, comme l’éventuelle montée au capital de Viu, qui pourrait dépasser 50 % conformément à l’accord signé avec PCCW. Ce mouvement pourrait avoir des implications importantes sur la stratégie internationale de Canal+, notamment en Afrique, où l'acquisition de MultiChoice serait un levier significatif pour accroître les revenus et générer des synergies de coûts.
En somme, Canal+ fait face à une année 2024 positive, mais se prépare à un recul de ses performances en 2025, tout en gardant un œil sur des acquisitions stratégiques pouvant redéfinir son avenir à l'échelle mondiale.
