Imaginez un monde où la technologie offre une nouvelle liberté à ceux qui ont perdu la mobilité de leur corps. Grâce à un projet novateur lancé par le laboratoire Dentsu Lab Tokyo, les personnes en fauteuil roulant ou atteintes de maladies neurologiques peuvent désormais se reconnecter au mouvement grâce à des avatars numériques. Cette initiative, baptisée “Project Humanity,” ambitionne de repousser les limites de la mobilité en milieu virtuel, offrant une nouvelle façon de s’exprimer et d’interagir.
Le principe est aussi simple que révolutionnaire. Des capteurs placés sur certaines parties du corps détectent les signaux musculaires résiduels et les interprètent en temps réel pour donner vie à un avatar dans le métavers. L’utilisateur peut ainsi “danser” ou “marcher,” des gestes rendus impossibles par le handicap, mais désormais accessibles via le virtuel. Cette avancée ouvre des perspectives inédites pour les personnes atteintes de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et d’autres pathologies neurodégénératives qui affectent la mobilité.
Le projet a vu le jour en collaboration avec Nippon Telegraph and Telephone Corporation et l'organisation The ALS, dédiées à l’amélioration de la qualité de vie des personnes en situation de handicap. La première démonstration publique a eu lieu lors d’une performance virtuelle du DJ japonais Masatane Muto, lui-même atteint de SLA. Grâce à ce dispositif innovant, Muto a pu “danser” en direct, accompagné par les encouragements de ses fans. Une scène émotive et inspirante qui a marqué les esprits en illustrant la puissance du numérique pour transformer les vies.
Le dispositif utilise des capteurs fixés sur des zones du corps encore capables de générer des signaux électromyographiques, un bras, un cou ou même une jambe, selon les capacités de l’utilisateur. Ces signaux, captés et traduits en mouvements par un système informatique, contrôlent l’avatar virtuel qui devient alors un véritable alter ego numérique. Dans cet univers, les barrières physiques s’effacent et la liberté de mouvement devient accessible pour ceux qui en sont privés.
À travers ce projet, la technologie dépasse son rôle d’outil pour devenir un vecteur d’inclusion et de réinvention sociale. Elle redonne non seulement du mouvement mais aussi un sentiment de liberté et de dignité. Pour les personnes en fauteuil ou atteintes de maladies restrictives, la possibilité de se mouvoir virtuellement représente une révolution dans leur manière d’interagir et de se présenter au monde.
Ce projet témoigne d’une nouvelle ère où la technologie est mise au service de l’accessibilité et de la justice sociale, rappelant que chaque avancée technique peut aussi être un pas vers une société plus inclusive.