Elon Musk semble rencontrer de nouveaux obstacles dans son projet de transformer X en une « application universelle ». La société a effectivement suspendu son plan d’intégration des paiements en retirant son application pour une licence de transfert d’argent à New York. Ce retrait marque une pause dans la course de l’entreprise à offrir des fonctionnalités de paiement à l’échelle nationale.
En avril dernier, le Département des Services Financiers de New York a confirmé à Ars Technica que X avait retiré sa demande de licence pour être opérateur de transfert de fonds dans l’État, signalant une absence d’effort immédiat pour obtenir une autorisation complète pour les paiements aux États-Unis. À ce jour, X a réussi à décrocher cette licence dans 38 autres États américains, un pas crucial vers la facilitation des transactions via l’application.
L’obtention d’une couverture nationale pour les paiements nécessite cependant des démarches étatiques distinctes et complexes. En janvier, X avait annoncé son intention de lancer des paiements entre utilisateurs avant la fin de l’année. Musk, dans une interview en fin d’année dernière, affirmait même qu’il serait « surpris que cela prenne plus de temps que la mi-2024 ». Il avait également mentionné que l’approbation de New York et de la Californie était essentielle. Aujourd’hui, X possède une licence en Californie, mais n’a pas entrepris la même démarche à New York.
Changement de cap pour X
Ce retrait serait en partie dû à des interrogations légales apparues l’an dernier sur les liens de X avec l’Arabie Saoudite. Selon une plainte déposée en septembre, la plateforme aurait des « liens profonds et inquiétants » avec le Royaume Saoudien, via des investissements de Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie Saoudite et ancien actionnaire de Twitter. Cette plainte met en question la « moralité » et la « capacité » de X à détenir une licence de paiements dans cet État.
Face à cette opposition juridique, X semble reconsidérer sa stratégie de paiement, remettant en question l’atteinte de son ambition de « super application » aux États-Unis. Pour Musk, le déploiement des paiements est une étape clé dans sa vision de longue date d’une application financière et sociale intégrée, qui prendrait appui sur les fondations de son expérience chez PayPal en 2000.