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Pourquoi vos messages Instagram n’arrêteront pas Meta d’utiliser vos données

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Dans un monde où l’information est à portée de main, de nombreuses personnes continuent de croire en des idées fausses concernant la gestion de leurs données personnelles sur les réseaux sociaux. Récemment, une vague de messages circulant sur Instagram a tenté d’avertir les utilisateurs que le simple fait de partager un post ou une histoire pourrait les protéger de l’utilisation de leurs données par Meta. Cependant, cette initiative s’avère être un futile exercice sans fondement juridique.

Ces affirmations sont comparables à une célèbre scène de la série The Office, où le personnage de Michael Scott déclare faillite simplement en le criant. En réalité, ces messages n’ont aucune valeur légale et ne peuvent pas modifier les conditions d'utilisation auxquelles les utilisateurs ont déjà consenti en cochant la case « J'accepte » dans les conditions de service de chaque application.

Depuis que Meta a annoncé l’intégration de contenus utilisateurs dans ses modèles de langage, cette idée a pris de l’ampleur. Les célébrités, comme Rafael Nadal, qui partagent ces contenus, contribuent à leur viralité, mais il est essentiel de rappeler que l’utilisation des données que vous essayez de contester est déjà acceptée par l’utilisateur.

Meta a clairement indiqué qu’elle utilisera les publications publiques pour former ses systèmes d’intelligence artificielle. Dans un communiqué, l'entreprise a précisé : « Nous utilisons des informations accessibles publiquement en ligne et des informations que les gens ont partagées publiquement sur les produits et services de Meta. Cela inclut des choses comme des publications publiques ou des photos publiques et leurs légendes. À l’avenir, nous pourrions également utiliser les informations partagées lors des interactions avec nos fonctionnalités d'IA générative ou avec des entreprises pour développer et améliorer nos produits d'IA. »

Les utilisateurs de l'UE ont la possibilité de refuser que leurs publications soient utilisées pour la formation de l’IA, grâce à l'option "Droit d'objecter". Cependant, cette option n'est pas encore disponible dans d'autres régions.

Ainsi, publier un message vague sur l’intervention d’un avocat n’aura aucun effet pour modifier cette situation. Meta a d'ailleurs déclaré : « Partager cette histoire ne compte pas comme une forme d'objection valide. » En d'autres termes, il ne s'agit pas d'un dépôt légal ou d'un document officiel et cela ne signalera pas à l’algorithme que vous êtes conscient de ses actions.

En fin de compte, ces actions relèvent davantage de la « théâtralité d'engagement » sur les réseaux sociaux et peuvent même vous exposer à des arnaques, car elles pourraient indiquer aux escrocs que vous êtes susceptible de croire à des hoax