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La presse (encore plus) en crise

La presse (encore plus) en crise

BRAND La presse (encore plus) en crise Le secteur de la presse a été mis à mal par la crise du Covid. Depuis le 22 mars, les éditeurs ont suspendu la publication et la distribution de leurs titres suite à la décision de Vancien ministre de la Culture. El Hassan Abyada. La presse écrite vit actuellement ses jours les plus difficiles. Les chiffres enregistrés sont alarmants, une forte régression des investissements publicitaires, une chute radicale des ventes. Imaginons pour le cas échéant un journal de cinéma sans nouvelles cinématographiques et qui ne peut offrir à ses lecteurs que du rafraîchi. À noter que la crise de la presse au Maroc, surtout écrite, couvait bien avant l’épidémie du Covid-19, mais le secteur a reçu un sérieux coup de massue, à la fois sur le volet économique et social. Les effets de la pandémie sur les finances des médias se sont fait sentir dès les premiers jours de la crise, au Maroc comme à l’échelle internationale. La presse mondiale a subi des pertes considérables, aux États-Unis, les journaux ont appelé le gouvernement à débloquer des aides publiques pour sauver la presse. En Grande-Bretagne, plusieurs médias de presse ont décidé de réduire les salaires de leurs employés. C’est le cas aussi pour plusieurs médias marocains qui ont fait de même afin de pouvoir résister face à cette situation inédite. LE TOUT DIGITAL Personne ne peut nier que le Maroc a réalisé d’énormes progrès en matière de transformation digitale depuis le début du confinement, notamment les médias qui ont fait preuve de résilience. Le digital a été l’unique canal de diffusion durant la période de suspension de l’impression et la distribution des journaux. Cette transition a été entamée par la plupart des supports papier dont certains ont pu se réinventer et revoir leurs business models, à travers des offres de contenu et commerciales adaptées. MOBILISATION PE L’ÉTAT Après avoir constaté les effets négatifs de la crise sanitaire sur les différents opérateurs de ce secteur particulier, le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, a annoncé en avril dernier l’ouverture des dépôts des dossiers pour bénéficier des subventions étatiques au titre de l’année 2020. « Dans un souci de protection des journalistes et de leur salaire, le ministère de la PAR MAJDA CHARKANI Sur la période s’étalant du 16 mars au 20 avril, le média Presse a vu ses in i/es tissem ents publicitaires chuter de -62 Culture indique que les organes de presse écrite ont jusqu’au 11 mai pour déposer leurs dossiers afin de bénéficier des subventions de l’État au titre de l’année 2020. Seuls les dossiers remplissant les conditions requises seront acceptés », avait indiqué Othman El Ferdaous dans un tweet. RETOUR EN KIOSQUES L’impres-sion et la distribution de la presse papier ont été de nouveaux autorisées au Maroc depuis le 26 mai. Le ministère de la Culture a annoncé que les entreprises de presse sont tenues de respecter les mesures préventives et de sécurité afin de préserver la santé et la sécurité de leurs salariés et des clients. Une décision qui entre dans le cadre de l’assouplissement de l’état d’urgence pour les entreprises nationales en vue de relancer l’économie du pays fortement impactée par le coronavirus. Retrouver son lectorat n’est pas si facile, d’autant plus que les journaux « print » pourraient être des potentiels transporteurs du virus. En effet, la situation actuelle de ces entreprises est complexe, il faut du temps pour reprendre efficacement, mais aussi une bonne coordination entre les différents acteurs de l’écosystème afin de pouvoir relever les défis et saisir les opportunités d’une nouvelle dynamique du secteur de la presse au Maroc. ♦