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Les grands perdants du Coronavirus

Les grands perdants du Coronavirus

<p>La propagation mondiale du Covid-iv ralentie fortement l'activit&eacute; &eacute;conomique. Une conjoncture mondiale in&eacute;dite qui aura un impact de taille sur les &eacute;cosyst&egrave;mes mondiaux. Les march&eacute;s boursiers chutent, les prix du p&eacute;trole plongent, les voyages sont limit&eacute;s, les &eacute;v&eacute;nements sont mis au rebut, plus d&rsquo;un milliard de personnes sont plac&eacute;es en quarantaine, les industries sont &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t, les restaurants, les cin&eacute;mas et les centres commerciaux sont ferm&eacute;s... Au cours des derni&egrave;res semaines, l&rsquo;impact &eacute;conomique du coronavirus sur la production, les cha&icirc;nes d&rsquo;approvisionnement et les entreprises de services telles que le tourisme et les voyages a &eacute;t&eacute; consid&eacute;rable. Le monde a assist&eacute; &agrave; un effondrement des march&eacute;s financiers, avec la plus forte baisse en seul un jour, au march&eacute; d&rsquo;action am&eacute;ricain, du S&amp;P 500 depuis le &laquo; lundi noir &raquo; du 19 octobre 1987 et des augmentations significatives de la volatilit&eacute;, mettant fin &agrave; la longue course du march&eacute; haussier qui a commenc&eacute; apr&egrave;s la crise financi&egrave;re de 2008.</p> <p><strong>PARALYSIE PE L&rsquo;APPROVISIONNEMENT INDUSTRIEL MONDIAL </strong></p> <p>Comme la Chine, le berceau du coronavirus, fournit un point de d&eacute;part pour la propagation du virus au reste du monde, la situation est d&eacute;j&agrave; inqui&eacute;tante ! Alors qu&rsquo;elle se barricade pour enrayer la contagion du Covid-19, coupant ses routes, fermant ses villes et ses villages, la paralysie du pays a de graves cons&eacute;quences pour l&rsquo;&eacute;conomie chinoise et mondiale. Pour la premi&egrave;re fois depuis 30 ans, la production industrielle chinoise a baiss&eacute; et les ventes au d&eacute;tail se sont effondr&eacute;es. Consid&eacute;rant le poids croissant de la Chine dans l&rsquo;&eacute;conomie mondiale (16 % du PIB mondial en 2019), ceci a entra&icirc;n&eacute; des perturbations au niveau des cha&icirc;nes d&rsquo;approvisionnement dans les quatre coins du monde. L&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie du Covid-19 met en lumi&egrave;re la vuln&eacute;rabilit&eacute; d&rsquo;une cha&icirc;ne logistique mondialis&eacute;e. De ce fait, les cons&eacute;quences li&eacute;es &agrave; ces perturbations se r&eacute;percutent de plus en plus sur l&rsquo;industrie mondiale. &Agrave; cause de l&rsquo;arr&ecirc;t de la production dans l&rsquo;automobile, PSA, Fiat Chrysler, Michelin, Renault et plusieurs autres industriels ont annonc&eacute; la fermeture temporaire de leurs usines afin de limiter la propagation du virus. En Am&eacute;rique, les groupes am&eacute;ricains Ford, General Motors etTesla avaient &eacute;galement annonc&eacute; l&rsquo;arr&ecirc;t de leurs usines aux &Eacute;tats-Unis. Pour l&rsquo;industrie High-Tech, l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie frappe de plein fouet. Selon un rapport publi&eacute; par TrendForce, un cabinet d&rsquo;&eacute;tudes sp&eacute;cialis&eacute;, la production de l&rsquo;&eacute;lectronique fait face &agrave; une &eacute;ventuelle contraction (chute de 12 %) pour le premier semestre, avec un effet plus marqu&eacute; pour les ordinateurs, les smartphones ou encore les montres intelligentes. &Agrave; son tour, Apple a L&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie du Covid-19 met en iumi&egrave;re la vuln&eacute;rabilit&eacute; d&rsquo;une cha&icirc;ne logistique mondialis&eacute;e. d&eacute;cid&eacute; de fermer la majorit&eacute; ses boutiques &agrave; travers le monde et a annonc&eacute; le 17 f&eacute;vrier que la crise sanitaire aura des cons&eacute;quences sur ses r&eacute;sultats au deuxi&egrave;me trimestre 2020. Ceci est principalement li&eacute; au blocage de ses lignes de production en Chine et aux cons&eacute;quences sur les ventes. Affectant &agrave; la fois la demande et l&rsquo;offre, la propagation du virus a provoqu&eacute; la chute de l&rsquo;investissement et de la consommation. Au Maroc, ces perturbations sont d&eacute;j&agrave; visibles. La paralysie qu&rsquo;a engendr&eacute;e le Covid- 19 a affect&eacute; consid&eacute;rablement les importations dans I&rsquo;agro-industrie, l&rsquo;industrie &eacute;lectronique et l&rsquo;industrie automobile. Ceci dit, la suspension des activit&eacute;s d&rsquo;exportation de la Chine vers le march&eacute; national est d&eacute;sormais remarquable au niveau des stocks des revendeurs au Maroc. Jamais le monde a&eacute;rien et des transports en g&eacute;n&eacute;ral n&rsquo;aura connu une telle situation.</p> <p><strong> TRANSPORT A&Eacute;RIEN. VERS UN BLOCUS MONDIAL </strong></p> <p>Le Coronavirus met &agrave; mal le secteur du transport. L&rsquo;effondrement du trafic a&eacute;rien, a pouss&eacute; les transporteurs &agrave; r&eacute;duire leur offre voire, &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;ter. Entre sentiment de peur et interdictions de voyager, la baisse de la demande a entra&icirc;n&eacute; la suppression de 185 000 vols. Selon des donn&eacute;es fournit par l&rsquo;IATA, l&rsquo;Association Internationale du Transport A&eacute;rien, le secteur pourrait perdre jusqu&rsquo;&agrave; 113 milliards de dollars. Dans la probabilit&eacute; o&ugrave; le virus resterait incontr&ocirc;l&eacute;, l&rsquo;impact &eacute;conomique serait plus persistant. De ce fait, La crise sanitaire balaie les compagnies a&eacute;riennes les unes apr&egrave;s les autres. Air France-KLM a annul&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; 90 % de sa capacit&eacute; de vol, Lufthansa s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; r&eacute;duire la sienne, Ryanair a annonc&eacute; la suspension de la quasi-totalit&eacute; de ses vols et Transavia, Easyjet et plusieurs autres compagnies a&eacute;riennes ont annonc&eacute; la suppression de la totalit&eacute; de leurs offres. Pour la Royal Air Maroc, les cons&eacute;quences sont similaires. L&rsquo;impact s&rsquo;est traduit par l&rsquo;arr&ecirc;t de ses vols internationaux. Enregistrant un effondrement de la demande de plus de 30 % entre le 1er mars et le 31 mai. Selon Abdelhamid Addou, P.-D.G. de RAM : &laquo; la situation risque m&ecirc;me d&rsquo;empirer en fonction de l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie, notamment en Europe, ou encore sous l&rsquo;effet des restrictions sur le voyage qui l&rsquo;accompagnent &raquo;. Par ailleurs, la d&eacute;cision de suspendre tous les vols internationaux &agrave; destination et en provenance du territoire marocaine risque de provoquer un arr&ecirc;t d&rsquo;activit&eacute; a&eacute;roportuaire. Chose qui rend la situation plus alarmante. Selon un &laquo; sc&eacute;nario de propagation &eacute;tendue &raquo;, une &eacute;tude pr&eacute;visionnelle chiffr&eacute;e de L&rsquo;IATA, la propagation du virus devrait entra&icirc;ner une perte de 49 millions de passagers, soit une somme de 728 millions de dollars. Dans ce contexte l&rsquo;organisation appelle en particulier les pays d&rsquo;Afrique et du Moyen-Orient &agrave; soutenir leurs compagnies dont les difficult&eacute;s menacent des millions d&rsquo;emplois directs et indirects.</p> <p>UN CATACLYSME POUR LE TOURISME MONDIAL Partout dans le monde, les mesures de quarantaines mises en place en cons&eacute;quence, continuent &agrave; &eacute;voquer des perturbations consid&eacute;rables au niveau du secteur touristique. Entre chutes de r&eacute;servations, annulations d'&eacute;v&eacute;nements et de salons professionnelles et pertes estim&eacute;es &agrave; plusieurs milliards, les restrictions sur les voyages pourraient engendrer un cataclysme pour le tourisme mondial. Un secteur qui repr&eacute;sente 10 % du PIB mondial et 10 % des emplois &agrave; travers la plan&egrave;te. Selon Le World Travel and Tourism Council (WTTC), 50 millions d&rsquo;emplois pourraient &ecirc;tre supprim&eacute;s. L&rsquo;organisation a d&eacute;clar&eacute; que la fermeture d&rsquo;h&ocirc;tels, la suspension des vols, l&rsquo;arr&ecirc;t des voyages en croisi&egrave;re et l&rsquo;interdiction croissante des voyages dans le monde ont un effet domino catastrophique qui touche un grand nombre de fournisseurs. Pour les op&eacute;rateurs, les h&ocirc;teliers et toutes personnes gagnant sa vie &agrave; travers la fr&eacute;quentation touristique, un d&eacute;but de crise s&rsquo;annonce d&eacute;j&agrave; ! D&rsquo;apr&egrave;s The World Travel and Tourism Council, l&rsquo;Asie, fortement d&eacute;pendante du tourisme, est la r&eacute;gion la plus affect&eacute;e par l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie du Covid-19. Les r&eacute;servations pour les voyages vers l&rsquo;Asie se sont effondr&eacute;es. Les estimations de l&rsquo;Organisation mondiale du tourisme (OMT) sont alarmantes: &laquo; Le nombre de touristes dans le monde devrait baisser de 3 % en 2020. Un chiffre qui monte de 9 % &agrave; 12 % pour la r&eacute;gion Asie-Pacifique &raquo;. Ce qui devrait se traduire par une perte estim&eacute;e de 30 &agrave; 50 milliards de dollars. En Europe, la situation est de plus en plus angoissante. Dans l&rsquo;ensemble de l&rsquo;hexagone, L&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie du coronavirus, qui a fait des ravages sur les march&eacute;s mondiaux, repr&eacute;sente un &eacute;norme d&eacute;fi pour la premi&egrave;re destination touristique mondiale. Apr&egrave;s la d&eacute;sertion de la client&egrave;le chinoise qui repr&eacute;sente 7 % des d&eacute;penses touristiques, la fermeture des fronti&egrave;res &agrave; travers le monde et la mise en quarantaine des citoyens fran&ccedil;ais, le pays assiste avec le d&eacute;ploiement de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie &agrave; des perspectives sombre pour l&rsquo;ann&eacute;e en cours. Le commissaire europ&eacute;en, Thierry BRETON, a annonc&eacute; d&eacute;but mars que l&rsquo;Europe avait d&eacute;j&agrave; perdu au moins deux millions de nuit&eacute;es dans l&rsquo;h&ocirc;tellerie depuis janvier. Par ailleurs, les deux client&egrave;les les plus r&eacute;mun&eacute;ratrices pour le tourisme fran&ccedil;ais, &agrave; savoir la client&egrave;le chinoise et ia client&egrave;le am&eacute;ricaine, feront d&eacute;faut &agrave; la France. Cela signifie potentiellement une perte de 3 &agrave; 4 milliards d&rsquo;euros, selon Didier ARINO, le directeur du cabinet Protourisme. En Italie, apr&egrave;s l&rsquo;explosion du nombre des contaminations, toute la p&eacute;ninsule est plac&eacute;e en zone rouge. Selon le pr&eacute;sident local de l&rsquo;association des h&ocirc;teliers Federalberghi, Maurizio NARO: &laquo; H y a eu un million et demi de chambres annul&eacute;es depuis le 24 f&eacute;vrier &agrave; fin avril, ce qui repr&eacute;sente une perte de 200 millions d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires &raquo;. Consid&eacute;r&eacute;e l&rsquo;une des principales destinations europ&eacute;ennes, l&rsquo;Italie risque une baisse de 29,1 milliards des d&eacute;penses touristiques, selon le syndicat des op&eacute;rateurs italiens du tourisme Assoturismo. &Agrave; l&rsquo;instar des pays europ&eacute;ens, au Maroc, les effets de la crise se font d&eacute;j&agrave; sentir. Le secteur du tourisme au Maroc, qui repr&eacute;sente 17 % du PIB et plus de 2 millions d&rsquo;emplois directs et indirects, est l&rsquo;un des secteurs durement affect&eacute;s par la crise sanitaire. La fermeture des fronti&egrave;res engendra une crise qui impactera toute l&rsquo;&eacute;conomie nationale. Selon Abdellatif KABBAJ, pr&eacute;sident de ia Conf&eacute;d&eacute;ration Nationale du Tourisme (CNT), ce secteur risque de perdre 34 milliards de dirhams de chiffre d&rsquo;affaires d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, mettant aussi en p&eacute;ril les &laquo; 500 000 emplois &raquo; et &laquo; 8 500 entreprises &raquo;. &raquo;&nbsp;</p>